Épisode 9 : Le fantôme de l'Élysée

Résumé des épisodes précédents : Durant une bonne partie de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a fait des cauchemars lorsqu'il dormait à l'Élysée. Au cours de ceux-ci, il se retrouvait autour d'une table, avec tous ses prédécesseurs à la Présidence, dans un Conseil des Présidents qui permettait au Général de Gaulle d'exprimer ses pensées sur la situation politique d'alors et d'exposer les solutions qui permettraient de sortir de la crise.

Nous sommes dans la chambre de François Hollande.
Bien bordé dans son lit, coiffé d'un bonnet de nuit rouge, notre président semble plongé dans un sommeil agité.

François Hollande - Mais où suis-je ? C'est un cauchemar ? Je veux faire de beaux rêves moi ... avec des demoiselles dedans ... des actrices ... pas une journaliste ! Nonnn ! Pas des vieux ! ... Pas de cauchemar ! Des actrices ... que des actrices ...

Charles de Gaulle - Allez la Hollande ! On se réveille. Et que ça saute !

FH - Mais ... mais de quel droit réveillez-vous le Président ?

CdG - Fermez-la donc Flamand rose ! Ici et maintenant, le Président et le Droit, c'est moi ! Et je ne vous réveille pas ! Je vous contrôle ; dans votre sommeil ; pour désormais hanter vos nuits.

FH - Mais ... mais qu'est ce qui vous prend ?

Jacques Chirac - Salut corrézien ! T V A bien ?

FH - Oui ... euh ... merci Monsieur le Président. Je viens de l'augmenter. Vous savez ... j'ai toujours été un grand spécialiste de la fiscalité.

CdG - Dites donc Hollande ! Vous vous prenez pour qui ? Jamais un Président n'aura autant pris les Français pour des idiots. En matière de mensonge, mis à part Mitt'rand, vous surclassez tout le monde à cette table.

François Mitt'rand - Pfffff ! C'est petit.

FH - Euuuhh ! Je ne comprends pas. Non, ...

CdG - Que vous ne compreniez pas, je l'ai compris ! je vous rassure. Il est probable d'ailleurs que vous ne comprendrez jamais rien, le drame est là ! Comment donc expliqueriez-vous, alors que vous avez assuré à la France toute entière, le cœur sur la main, que "votre ennemi, c'est la finance", votre empressement à protéger et avantager cette dernière depuis votre prise de fonction.

FH - Mais j'essaie de faire mon devoir ...

CdG - Souffrez dès lors que je fasse le miens, misérable bonimenteur, en m'invitant dans vos rêves afin d'essayer de vous faire revenir à la raison. Sarko vous a qualifié de menteur la nuit de notre première rencontre. Il apparaît maintenant que le mot était un doux euphémisme. Vous êtes en fait un monumental menteur ! et, par là, indigne de la charge que les Françaises et Français vous ont confiée. Vous êtes un traitre. Vous méritez la destitution.

FH - Mais je compte bien ... moi ... rester Président jusqu'en 2017. C'est important ... Président.

FM - Bien dit mon petit François ! Je vois que tu es, tout comme je le fus, "pour le respect des mandats".

CdG - Mitt'rand ! Vous nous rappelez par votre brillante intervention que vous fûtes surtout un coquin sans honneur, ce qu'atteste, sans discussion aucune, votre vie passée à chercher le sens du vent.
Pour en revenir à vous l'Orange, je me dois de constater que, depuis mai 2012, les signes prouvant votre asservissement à la finance ne manquent pas. Cependant, avec le coup de l'Article 60 du dernier projet de loi de finance ( http://www.assemblee-nationale.fr/14/projets/pl1395.asp ), vous dépasser les bornes ! Comment osez-vous absoudre DEXIA du délit dont elle s'est rendue coupable, consistant à escroquer des centaines d'institutions et collectivités locales françaises.

FH - Mais ça, c'est pas moi ! C'est Mosco !

JC - Fayot !

CdG - Et bien dans ce cas, c'est pire ! Qui est le Président bon sang ?

JC - C'est pas moi ? Ou alors peut-être que c'est Bernadette ! Faut en fait que je demande à Claude.

CdG - Chirac ! cela ne vous dérangerez pas de vous lancer dans une petite sieste ?

JC - Bonne idée mon Colonel ! Mais avant, je prendrais bien une Corrona et une tête de veau.

CdG - Mais tout cela vient de vous être servi mon brave.

JC - Ah oui ! Alors je vais faire la sieste !

CdG - Ne vous gênez surtout pas.

JC - Ronn ... Ronn ... Ronn ...

CdG - Alors Hollande ! Pourquoi ne virez-vous pas ce Moscovici ? ancien membre d'un vague cercle néolibéral. D'ailleurs, son propre père, un des fondateurs de l'écologie politique en France, ne doit pas être très fier de son rejeton devenu lobbyiste pour les grandes entreprises financiarisées.

FH - Vous me dites de me défaire d'un ministre ... important pour le gouvernement. Je vais y réfléchir et ensuite ... peut-être, éventuellement ... je n'ai pas encore décidé ... je trancherai, pour savoir si je prendrai une décision qui, il faut l'avouer, sera importante pour l'avenir de notre beau Pays.

CdG - Dites moi Leerdamer, vous nous avez dit quelque chose là ? Parce qu'à ce qu'il me semble, si j'ai bien entendu des sons, ils sont seulement le bruit du vide sémantique.

FH - Ben, j'ai dit ce que me dit de dire mon conseiller en communication ... un ancien journaliste, un certain Terraillon, je crois.

JC - Ronn ... Ronn ... Balance ... Ronn

CdG - Si vous pesiez vos paroles vous vous rendriez compte qu'il vous en a fait assez dire. Il n'y a vraiment rien à attendre de vous. Je suis consterné. Enfin, heureusement ! le fils de Debré a retoqué votre scandaleux article 60. Donc, Mimolette, j'espère que vous avez compris que vous ne devez plus tenter d'attenter aux intérêts des Françaises et des Français.

FH - Je vais essayer de le comprendre ; en sachant que je n'ai pas beaucoup de temps car, au niveau vie privée, c'est le changement. Mouuuiiii ! Car le changement c'est maintenant ; comme je l'avais promis ; même si cela reste très compliqué et pas simple, parce que ma situation est complexe ... surtout depuis que j'en ai parlé à Valérie !

Valéry Giscard d'Estaing - Vous m'avez parlez de quelque chose ?

CdG - Mais Pompidou ! Dites moi que je rêve ! C'est des clowns !?

Georges Pompidou - Mon Général, je me dois d'intervenir, pour vous suggérer, plutôt que de perdre plus de temps à constater, et reconstater, le minable niveau de nos successeurs, de reprendre, là où vous l'avez laissé, votre exposé des solutions que vous préconisez pour sortir de la crise et ainsi permettre d'assurer un futur à la France.

CdG - Oui ! Cela vaut mieux. Merci Pompidou ! Encore une fois, vous prouvez votre stature de véritable homme d’État, cherchant toujours l'intérêt général, en vous élevant au dessus des basses querelles de personnes et de partis.

GP - Merci mon Général mais je crois plutôt que vous avez tant excité ma curiosité que j'ai hâte de connaître tout votre plan. Vous nous avez parlé de restructuration du paysage, de récifs artificiels, de récupé ...

JC - GNEUHHHH ! PFFFFFF ! PFFFFF ! Il n'est pas confortable ce fauteuil. Tiens ! Vous êtes là Poher ? Quelqu'un est mort ?

VGE - Pas encore mais cela ne saurait tarder.

JC - Ah bon ! Et qui va mourir ? Ah, Flamby ! Dis donc, j'ai cru entendre que t'avais de bons plans gonzesses ces temps-ci. Tu voudrais pas m'emmener sur ton scooter ? J'ai envie et le vit plein de vie !

CdG - Des fous ! Des fous paltoquets ! Et ragotins de surcroît ! Maintenant, démerdez-vous. Je préfère traverser le désert une seconde fois plutôt que de continuer à entendre les crucheries de pareils hommelets.

Le Général, complètement abasourdis par tant de nullités, fait disparaître le Conseil des Présidents.

(À suivre)

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