Où est donc le chef de la Défense nationale ?

Mais tu attends quoi, Emmanuel Macron, pour commencer à faire ton Devoir ?

Presque chaque semaine désormais, des rapports rendent compte de l’effondrement des biotopes tandis que d’autres annoncent un emballement du réchauffement climatique qui devrait provoquer une élévation du niveau des mers de 1,5 mètre à l’horizon 2100 (*).
D’ores et déjà, des arbres meurent de la sécheresse partout en France, mais aussi en Europe, tandis qu’ailleurs, en Asie, en Afrique et en Amérique, ils sont brûlés vifs, avec les animaux qu'ils abritent, ou, quand ils ont plusieurs siècles, coupés sans retenues pour finir, dans Notre Pays et en Europe, en terrasses, garde-corps, sols et promenades, toutes ces installations étant scandaleusement étiquetées « écologiques » et condamnées à pourrir aux intempéries en dix ans.
En même temps, dans notre pays, des usines polluent chroniquement ou accidentellement, parce que les mises en conformité sont sans cesse reportées, la sécurité et l’entretien sont négligés, en toute impunité, car beaucoup trop coûteux et nuisibles à la sacro-sainte productivité, ton credo à toi et à tes potes, les proprios de ces usines.
Dans le même temps, sur tous les sols cultivables de France, des engrais chimiques, des fongicides, des herbicides, des insecticides, des lisiers, des résidus de méthaniseurs et des boues de stations d’épurations sont épandus en quantités toujours croissantes d’années en années - toi et les autres politiques affirmant systématiquement le contraire dans des suites interminables de mensonges éhontés.
Ces atteintes gravissimes faites aux sols ont pour conséquence de les rendre inaptes à la fixation du CO2 que nous émettons en brûlant le pétrole, véritable sang de notre économie.
Elles ont aussi pour conséquences d'empoisonner les nappes phréatiques, d'inonder d'algues vertes les plages de la France de l’ouest (**) et de tuer insidieusement à tous les étages de la Biodiversité ; partout !
Dans le même temps encore, dans toutes les régions de France, des haies et des terres cultivables continuent d’être détruites, parce que partout en France, tes préfets, toujours prêts à pantoufler, continuent d'accorder des permis de construire, parfois illégalement, et en tout cas au mépris des oppositions et des lois concernant la protection de l'environnement, pour :
là une décharge nucléaire dangereuse (Bure) ;
ici un gigantesque centre commercial (Triangle de Gonesse) ;
là un parc d’attraction (Roybon) ;
ici un tronçon d’autoroute (Strasbourg) ;
là, un port de plaisance qu’il faudra sans cesse désenvaser (Brétignolle-sur-Mer) ;
ici un poulailler gigantesque (bordure de la Forêt de Paimpont-Brocéliande) ;
là un bassin de retenu de lisier creusé dans une zone humide (Quimper) ;
là une bassine (Deux-Sèvres) ;
ici une extension sur zone humide de l’usine Bolloré (Quimper) ;
là un barrage (parfois on ne s’embarrasse même pas d’un permis pour ce type d'ouvrage, comme ce fut le cas vers Caussade ; ou alors on remet en route, en douce, le projet de Sivens qui avait été annulé après la mort du jeune Rémi Freysse) ;
ici une nouvelle route, sacrifiant 50 hectares de landes, bois, cours d’eau, fossés, mares et zones humides abritant 100 espèces protégées, tous les spécimens de ces espèces sur site ayant été condamnées à mort, d’un trait de plume, par une préfète sur-testostéronée et fayotte (St Aubin de Médoc)…
La liste est sans fin !

Devant ce constat, comprend qu'on se doit de se demander ce que tu fais pour lutter, toi, Macron ? Toi qui te présente comme le « lideur » en matière d’écologie ; toi qui est présenté comme le « champion de la Terre » par nos médias si insuffisants car ils n'expliquent rien.
Oui, la question est bien celle là : Tu fais quoi ? Et on doit aussi rajouter : Tu es où ?
Oui, c'est vrai ça ! Tu es où ? Toi ? Le Chef de la Défense nationale, chargé par le suffrage universel d’être le garant de notre sécurité ; toi qui doit œuvrer à assurer un avenir au Peuple pluriel de France ; toi qui doit veiller à l’intégrité du Territoire de la France, partout où il se trouve ! Tu es où ? Oui ! tu es où ? Toi qu'on ne voit rien faire, sinon essayer de donner une bonne image de ta petite personne par médias à la botte interposés .
Il n'est d'ailleurs plus la peine que tu t'emmerdes à essayer de le faire. Sache-le, on a compris que la mission que tu mènes consiste à ne rien faire pour la Nature : ta veulerie en matière d’écologie est patente.
En effet, alors que ton devoir serait de faire restaurer l’environnement du Pays, en usant du Génie écologique, de faire planter des forêts et des haies constituées d’essences végétales très variées, on constate que tu ne fais rien de cela.
Alors que tu devrais, aussi, faire en sorte que les zones humides soient restaurées ; ce faisant, que les cycles de l’eau, de l’azote, de la silice et du carbone soient rétablis, on constate que tu ne fais rien, non plus, de cela.
Dans tous les cas, ton devoir serait de faire arrêter le massacre de la Nature dans notre Pays, en interdisant sur le champ les pesticides, en interdisant aussi, définitivement, la destruction de nouvelles terres agricoles... Et même ailleurs tu devrais protéger la Nature. Mais tu fais rien là encore car, en Afrique, Bolloré par exemple, continue de déforester allègrement avec tes tacites félicitations, puisqu'il concerve sa légion d'honneur... et au Kazakhstan, un de tes sinistres ministres est allé spécialement, le 30 juillet dernier, exiger qu’une forêt de saxaouls, arbres endémiques et en voie d’extinction, très protégé au Kazakhstan, soit rasée pour que ORANO, anciennement AREVA, anciennement COGEMA - les noms passent, les dettes restent - puisse ouvrir une mine d’uranium sur 382 hectares ; uranium qui sera peut-être celui qui s’éparpillera un jour, pour des millions d’années, sur notre beau Pays ; et les pays voisins.
Ce que tu fais est l'opposé de ce que tu dis faire.
Et au final, tu ne fais rien de ce qu'il faudrait faire, tout simplement parce que ce qui t'intéresse, c'est l'argent.
L'argent !
L'argent roi !
L'argent dieu !
À l'occasion, ton comportement nous révèle aussi, du moins pour celles et ceux qui ne l’avaient pas encore compris, que dans le système que tu portes et vénères, la richesse ne provient que de la destruction de la Nature - ce qui fait, soit dit entre parenthèse, que cette richesse n’est plus rien dès l’instant qu’elle est créée. Elle n'a plus de consistance, plus de durabilité, pas d'avenir !
De fait, tu te fais un devoir de nous trahir, de nous livrer en pâture à la finance, en nous endettant, en nous spoliant, en détruisant tout ce qui est "Social" et "Nature". En fait, tu es ni plus ni moins un agent zélé du néolibéralisme, ce fléau des fléaux qui n’a de cesse de s’abattre sur la Biosphère et l’Humanité.
Comment oses-tu dès lors, faire la leçon à ton homologue brésilien ? dictateur dans l'âme, alors que tu es exactement comme lui, la perfidie, la duplicité, la félonie, et l’hypocrisie en plus.

D’ici quelques jours tu vas nous faire l'éloge funèbre de Jacques Chirac, ce Président franchouillard qui inscrivit le Principe de précaution dans la Constitution de la cinquième ; Principe en vertu duquel un Maire à dit, il y a quelques mois, « 150 mètres », ce qui n’a pas plu à un de tes préfets qui l’a assigné au tribunal, tribunal qui a condamné l’édile, alors qu’en même temps tu as dit comprendre cet édile courageux sans révoquer ton préfet qui semble ignorer que la Constitution est au-dessus des lois et que, toujours en même temps – tu suis ? - tu proposais, au choix, « 5 à 10 mètres » ?
Foutage de gueule caractérisé ! Du Peuple, du Maire et de Chirac ! Tu ne trouves pas ?!? Toi ? Le président hautain et méprisant !
Sois certain que nous ne sommes plus dupes !

Sinon, tu as fait du théâtre ; dès lors, assurément, cet éloge sera beau.
Et je parie, comédien-tragédien que tu es, que tu vas citer JC et son fameux : « La Maison brûle et nous regardons ailleurs » que celui-ci n’arriva à dire que vers la fin de son mandat, trop tard, alors que l’on savais déjà.
Je te le dis tout net : Tu es mal placé pour avoir le droit de faire cette citation, car pour moi, alors que la maison brûle, bien plus encore qu’il y a une quinzaine d’années, toi, tu continues de regarder ailleurs ; plus précisément, tu regardes seulement, très satisfait, les comptes de tes amis financiers qui ne cessent pas de gonfler, et plus encore grâce à tes « réformes courageuses » ; en réalité toujours dévastatrices pour l’environnement.
Voilà pourquoi, à la question « Tu es où ? », on peut répondre sans se tromper : « Tu es du mauvais coté, contre la Nature, et donc contre le Peuple qui ne peut vivre sans Elle ». Tu dessers donc nos intérêts.
De fait, Macron, tu es un traître !
Politiquement il faut t’abattre, avec toutes nos forces ; violemment !
Et, pourquoi pas, après, dans plus ou moins pas longtemps, t’affecter « liquidateur » dans une centrale nucléaire ? La première qui explosera en France par exemple ; cela pour que tu sois, pour une fois, un vrai premier de cordée ; car la cordée, tu n’as pas l’air de le savoir, sert plus à assurer celui de tête plutôt que de se voir tirée par ce dernier.

Ce que je viens d’écrire, je pense que c’est juste.
En tout cas, juste le temps de l'écriture, et peut-être celui de la lecture, ça soulage ; ça soulage un instant des effrayantes pensées au futur noir-glacial et sans espoir que tu prépares pour l’Humanité.

Signé : Un Officier de Réserve, qui a le devoir, pour l’intérêt général, de laisser de coté son devoir de réserve et qui se fait irrévérencieux comme il sied de l’être avec les « puissants » qui nous ont mis dans la merde (signature un peu pompeuse je l’avoue).

(*) Vous trouverez un texte d’Écodouble, de presque 10 ans d’âge, annonçant entre 1 et 2 m d’élévation du niveau des mers en 2100.
(**) Il faut lire absolument Algues vertes-L’histoire Interdite, Inès Léraud & Pierre van Hove, Éditions Delcourt, BD dans laquelle on peut lire comment un lobby breton très puissant, Breizh Europe, constitué de tous les « premiers de cordée » de la Bretagne et des barons politiques locaux, dont Jean-Yves le Drian en tête, ont mis en esclavage tous les agriculteurs de la région, avec un principe très rémunérateur : Marche ou crève ! plus que jamais devenu réalité.

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