Ecodouble

Le néolibéralisme vit-il ses dernières années ?
Ne nous emballons pas !
Mais une nouvelle étonnante nous arrive d'Angleterre : Boris Johnson, le bonimenteur du Brexit, entend nationaliser une compagnie de chemin de fer et d'autres pourraient subir le même sort dans la foulée.

Les néolibéraux nous expliquent systématiquement que tout fonctionne mieux dès l'instant que la gestion est faite par le secteur privé, de façon strictement comptable, selon les standards de la finance mondialisée : TINA, toujours TINA !
Or, depuis maintenant plusieurs décennies, le réseaux de chemin de fer de la perfide Albion a été privatisé, vendu à différentes compagnies.
Le résultat fut un effondrement de la qualité du service, des trains de moins en moins nombreux par la faute d'un entretien du matériel complètement délaissé, alors que des dividendes n'avaient de cesse d'être versés, financés par de l'endettement des compagnies car, bien entendu, les bilans comptables allaient de mal en pis les années passant, puisque les trains roulaient de moins en moins et qu'ils étaient de plus en plus vides.

Il faut juste espérer que Johnson ne perdra pas son culot "légendaire" pour reprendre le contrôle des compagnies. En effet, il serait tout-à-fait justifié qu'il ne payent pas les actionnaires sortants pour réaliser les nationalisations.
En effet, outre que ceux-ci n'ont pas assuré leur mission de délégation du service public, ils ont laissé les matériels et réseaux se dégrader faute d'entretien alors qu'ils n'oubliaient pas de se gaver de dividendes correspondants à autant de dettes qu'il va falloir rembourser.

Sinon, en France, Macron, lui, continu les privatisations, comme si de rien n'était. Les autoroutes voient leurs concessions rallongées (c'est super-hyper rentable pour Vinci et ses vils semblables) et, après la privatisation de l'aéroport de Toulouse (privatisation qui a coûté 300 millions de perte à l'État ; Macron, toujours lui, pilotait la vente en nullissime ministre des finances !), les aéroports de Paris seront les prochains à l'être.
Pour le système de verbalisation des citoyens il n'est plus un "service public" depuis longtemps alors que les sites payants, plus ou moins pirates, fleurissent sur le Net pour réaliser à votre place des démarches administratives gratuites il y a encore peu de temps.
Pour ce qui est de la Française des jeux, elle vient d'être vendue, tandis que les caisses de retraites vont passer sous le contrôle de Blackrock.
Ensuite, ce sera vraisemblablement la Sécu qui passera - vous verrez, je vous le dis - sous le contrôle des mutuelles privées.
Quant à l'hôpital et le système de santé (*), que le Monde entier nous envie, le gouvernement s'applique à l'endetter pour pouvoir mieux le privatiser, avec toujours le même argument que le public n'est pas efficace contrairement au privé.

Sacré Macron ! Il a le chic d'être toujours dans le zag alors qu'il faudrait d'urgence repasser dans le zig ! Ce type est un danger public et il ne faudrait pas qu'on se prive de le mettre hors-jeu.

(*) Dans les cinq ans qui viennent, 25% des médecins seront à la retraite et le numerus clausus (cadeau de Jospin et de la fille à Delors - être " zélites" est héréditaire) est toujours en vigueur ; et quand il ne le sera plus l'année prochaine, rien ne changera pour autant en terme de nombre de médecins formés chaque année (dixit les profs de médecine à leurs élèves de cette année 2019-2020). Donc, nos "zélites" stupides, parce qu'on ne peut pas aller jusqu'à penser qu'elles sont incapables de prévoir ce qui est prévu depuis longtemps (numerus clausus oblige !), desservent l'État et le Peuple, bien que payées par eux, et se rendent ainsi coupables de haute trahison.
Il va falloir ressortir la guillotine.
Les énarques ! Attention à vos cous !