Ne croyez pas Macron !

Bel-Ami - Manu Macron à l’État-Civil - nous a dit, le 12 mars dernier, dès son premier discours de chefaillon de guerre (déclamé sur un ton propre à un mauvais tragédien débutant), que le Monde d'après la crise ne sera plus celui d'avant la crise.
Et, des presque-trémolos dans la voix, il lâcha : « Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession (pour) notre État-providence, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe… . Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. »
Un ange hilare déguisé en clown passa mais personne, pas même Mélenchon, ne le vit. Sans doute parce que SAS est mort ! 1

La façon qu'il a eu de le dire laissait entendre qu'il n'était plus néolibéral. Qu'il avait compris.
En effet, il venait bien de dire, lui, l'énarque ayant une paire de pantoufles chez Rothschild, que la santé n'avait pas de prix, que certaines choses ne devaient pas être laissées à la seule logique des marchés ?
Et, pour toutes les personnes sensées, n'était-ce pas beau comme un levé de soleil sur le CAC 40 dévasté par un giga-crack ? Sublime comme un soleil d'Austerlitz sans champ de bataille ? Éblouissant comme une nouvelle lune éclairant la tombe de Trump ?

Hélas, tout cela, c'était du mensonge !
Car au moment où Bel-Ami faisait son discours, il avait sur son bureau, tout frais, un rapport de la Caisse des Dépôts et Consignations, organisme dépendant directement de lui, un rapport qui proposait les voies pour mener à terme une complète privatisation de l'Hôpital Public.
Ainsi, alors que tous les personnels de ce dernier luttait contre le Covid-19 (dans un dénuement imputable au néolibéralisme, faut-il le rappeler ?), que Bel-Ami vantait tout le mérite de cette institution en disant qu'il fallait qu'elle restât un Bien Commun, le même Bel-Ami organisait, "en même temps", hors champ des micros et caméras, la vente de ce qu'il louait à la vorace finance mondialisée 2.
Plus de doute ! Ce type est un traître ! Un traître qui trahit en pleine bataille ! Traître doublé d'un sociopathe schizophrène !

Mais la trahison ne s'arrête pas là !

Après avoir supprimé les 35 heures dans la loi d'urgence du moment, le Covid-19, l’air de rien, permet à Bel-Ami de donner le coup de grâce à se qui reste des avantages acquis grâce au CNR. En effet, la dernière idée, pour résoudre le problème de la chute d’activité des entreprises, est de favoriser les arrêts maladie plutôt que le chômage partiel ; qui demande trop de paperasses aux patrons. La belle affaire !
Si réellement ce choix d'encourager à contrevenir à la loi est mis en pratique (il s'agit en effet de faire faire, par centaines de milliers, voire millions, des arrêts maladie qui n'en sont pas et, en temps ordinaire, pareille pratique s'appelle "fraude à la Sécurité Sociale", fraude passible des tribunaux) Bel-Ami et Édouard du Havre vont donc réussir à mettre dans le rouge-rouge vif les comptes de la Sécu.
Après quoi - après la crise - ils auront beau jeu de redevenir des comptables fanatiques de tous les Biens Communs pour dire que, décidément, les Institutions sans but lucratif propres à servir l'Intérêt Général ne sont que gouffres financiers.
Et cela dit, comme les médias à la botte et les pseudo-intellectuels chiens de garde de la finance spoliatrice qui ont pignon sur rue ne broncheront pas, et pour cause, la Sécu pourra elle aussi être privatisée. Elle sera abandonnée aux mutuelles privées et à des fonds rapaces, tel BlackRock, sans qu'il leur soit demander de payer (privatisation gratuite, maxi profits !), car on ne vend pas à ses amis des entreprises endettées ; on les donne ! Puis on efface ces dettes ensuite par des aides financières ! Ce qui constitue une façon astucieuse de transmettre ces dettes aux petits contribuables.
Les amis de Bel-Ami mettront ainsi la main, à chaque fins de mois, sur presque la moitié de la masse salariale de la France : les fameuses cotisations sociales qui coûtent tant aux amis de Bel-Ami mais qui vont bientôt pouvoir leur rapporter tant, grâce à ce stratagème.
Que voilà une belle affaire. Dieu que c’est beau et rondement mené de main de traître !

Traître, oui ! Car, hélas pour nous, Macron en est un depuis déjà longtemps ! 3
Et il est aussi un menteur ! Un si grand diseur de mensonges qu'en la matière il détrône Pinocchio dans la tradition, celui-ci se trouvant désormais relégué au rang d'un diseur de vérités.



1 Dans les SAS, romans d'espionnage de feu Gérard de Villiers, pour marquer une impression ressentie lors d'une conversation importante, un ange passe souvent, habillé et faisant la tête en rapport avec les circonstances vécues par le héro, SAS.
2 Bruno Le Maire s'est fendu d'un message pour essayer de désamorcer cette bombe, des médecins "s'agitant" dès sa révélation, en pleine crise, pour dénoncer ce crime. Il s'est borné a dire que ce rapport était mis de coté, sans plus. Sans aucun doute de côté pour le monde de l'après crise, que les traîtres au pouvoir imaginent comme le monde de l'avant crise ; voire mieux, avec moins de libertés pour nous et plus de richesses et de privilèges pour eux et ceux dont ils sont les valets de pieds.
3 N'oublions pas la vente d'Alstom à General Electric, organisée par Macron-banquier-ministre des finances.

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