Une proposition pour l'après Covid : le salaire maternel !

Avant de parler de l'après Covid-19, si l'on veut rester réaliste, il faut d'abord admettre que les Humains vont devoir apprendre à vivre avec cette nouvelle maladie émergente, le temps de disposer d'un vaccin efficace - si ce dernier est possible. Il en sera de même avec les prochaines maladies qui ne manqueront pas d'apparaître dans les années à venir si nous ne changeons pas de système économique, l'actuel étant destructeur de la Biosphère, trop irrespectueux du Vivant et, par là, générateur de mutations génétiques chez certains virus, connus ou encore inconnus.

Et pour parler de changement de logique économique, je pense qu'une des premières choses que nous pourrions instaurer pour ouvrir la route vers une nouvelle économie - l'écodouble - qui serait enfin respectueuse des Lois de la Physique, c'est la façon que nous avons de considérer financièrement les femmes qui enfantent dans nos sociétés.
Ainsi, et c'est presque généralisé dans les pays dits "riches", des allocations familiales sont allouées à chaque foyer avec enfants.
Or, systématiquement, ces allocations voient leur montant fixés en rapport avec le nombre d'enfants dans le foyer.
Hélas, en exagérant à peine, cela revient à considérer les femmes comme des productrices d'enfants ; et celles-ci sont ainsi, très souvent, tout "naturellement", "encouragées" à faire des enfants en grand nombre pour assurer un revenu décent pour leur foyer.

Alors, et cela sans vouloir stigmatiser quiconque ou faire du malthusianisme, je pense qu'il serait bien de supprimer ces allocations familiales et d'instaurer à la place un salaire maternel 1, à l'échelle de la Planète entière (les pays "riches" participants financièrement pour les pays "pauvres"), de façon à ce que dès le premier enfant, partout sur Terre, un foyer accède à un revenu correct pour assurer la nourriture, la santé, l'habillement (sans marque !), l'éducation, l'instruction et le logement de la famille.
Ce salaire maternel serait versé prioritairement à la mère mais pourrait l'être au père, provisoirement ou non, si ce dernier assure toutes les tâches "habituellement" et injustement dévolues aux femmes dans nos sociétés trop patriarcales. Mais il pourrait aussi être partagé entre mère et père, provisoirement ou non, dans les cas où les parents voudrait tous les deux travailler à mi-temps.
Dans tous les cas, une séparation du couple ferait que ce salaire maternel se verrait réattribué d'office à la mère ; mais pourrait tout de même rester partagé si, mère et père travaillant à mi-temps, la séparation se faisait en bonne entente, avec une garde alternée et une mise en commun des frais inhérents à la bonne condition de vie de l'enfant.
Ce salaire resterait du même montant quel que soit le nombre d'enfants qui viendrait à naître après le premier.
En aucun cas, ce salaire pourrait se voir attribuer à des femmes qui voudrait continuer à travailler dans des métiers à très hauts revenus, métiers qui, le plus souvent, génèrent la destruction de la Nature.
Pour les femmes formées aux métiers de la santé, métiers où elles excellent, en faisant généralement - plus encore que leurs confrères - preuve du plus haut dévouement, ce salaire pourrait être cumulé avec celui résultant de la continuation de leur métier, chacune ayant alors le droit de choisir leur durée de temps de travail hebdomadaire.

Ce revenu serait versé pour une durée minimum de 25 années, car au cas où l'enfant serait victime, dans ces 25 années, d'un accident ou d'une maladie qui lui ferait perdre une année scolaire ou plusieurs, ce salaire serait prolongé d'autant.
En cas de décès de la mère, le salaire serait réattribué à la personne tutrice de l'enfant.
En cas de décès de l'enfant, ce salaire serait maintenu pour la mère sur une période maximale de 10 ans après son décès et serait bien entendu réattribué si un nouvel enfant venait à naître.
Ce salaire ouvrirait à des droits à la retraite et au chômage du même type que ceux qu'offre un emploi au sein d'une entreprise et des assistantes sociales tout autant que les enseignants seraient les mieux à même de pouvoir contrôler le bon usage de ce salaire. En France, son montant serait à mon avis raisonnable s'il était fixé à l'équivalent de 2500 euros par mois (coût de la vie de la période que nous vivons actuellement dans notre pays).
Je n'ai évoqué là que les cas les plus prévisibles de la vie. Des juristes pourraient parfaitement finaliser un éventuel texte de loi que nous souhaiterions pour que ce salaire maternel soit instauré.

Pour ce qui est du financement de ces salaires, je verrais bien la création de cotisations sociales prélevées sur le travail fait par toutes les machines et logiciels remplaçant ou aidant les humains dans les entreprises.

La Société en tirerait à mon sens grand bénéfice, surtout s'il était décidé que ces 2500 euros aient une durée de validité limité à un mois, ce qui implique une impossibilité de pouvoir le thésauriser dans des buts spéculatifs ou de consommations superflu. Et pour éviter des bousculades chez les commerçants en fin de mois, pour chaque foyer, la date d’obsolescence de cet argent serait fixé, pour chaque mois, au jour de naissance de l'enfant (par exemple, le 25 de chaque mois si l'enfant est naît le 25 d'un mois).
L'avantage serait que la masse monétaire impliquée dans le versement de ce salaire n'aurait de cesse de circuler, et serait toujours là où il le faut, utile à la Collectivité et surement pas sur des marchés financiers, quand bien même ceux-là auraient été bridés.
La Société en tirerait aussi grand avantage, car les femmes seraient plus facilement maîtresses de leur corps, ce qui implique que le taux de natalité baisserait sans contrainte et que les enfants feraient, partout, facilement des études, avec toutes les chances de devenir des Humains éclairés, capables de prendre conscience des réalités du Monde.
Au final, c'est Notre Planète qui s'en porterait mieux.



1 Salaire maternel bien plus souhaitable qu'un revenu universel, que des financiers, même recadrés par des lois très sévères, arriveraient facilement à capter sans réel bénéfice pour la Société, par des artifices comptables que l'on peut toujours inventer grâce aux mondes virtuels que génèrent les mathématiques financières.

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