Délire ... de qui et de quoi

Si l'on peut être d'accord sur le fait qu'il faut un consensus scientifique pour faire avancer les choses en matière de loi et d'opinion publique, il y a une chose qui ne fera jamais l'unanimité dans l'Humanité, c'est la perception des réalités qui peuvent nous menacer à court, moyen et long termes. Très peu d'entre nous sont capables de considérer des dangers autres qu'immédiats.
L'érosion de la Biodiversité, le réchauffement climatique, l'épuisement des ressources, sont des dangers qui ne sont pas immédiats. Et puis ils sont si complexes qu'il est très difficile de les imaginer.
En d'autres termes, tout le monde ou presque s'en fout !

Pour voir, peut-être, le consensus s'établir, une solution consisterait à faire de gros efforts sur l'éducation afin que "nos" jeunes apprennent à percevoir des dangers pas si lointains qui pèsent sur leur génération. Hélas, nous n'avons pas le temps, ni eux non plus d'ailleurs car ils aiment trop leurs portables pour se sacrifier à subir une quelconque éducation sur la valeur de la Biodiversité !
Et puis et c'est insupportable, il se trouverait des enseignants qui ne seraient pas d'accord avec ce principe, d'abord par principe et puis parce que, comme pour toutes les populations, dans ce noble corps de
l'État aussi, ceux qui voient loin sont rares.
Quant aux ministres qui décideraient de lancer un programme axé sur la valeur irremplaçable de la Biodiversité, programme qui sans aucun doute faciliterait la transmission des Valeurs humaines, aucun n'est visible à l'horizon et c'est ainsi juste parce que la réalité des politiques, c'est un peu du virtuel loin de la réalité : c'est, en quelque sorte, Second Life en vrai.
Voilà pourquoi, pour ces gens, imposer un décroissant vaut mieux que d'incommoder un banquier par l'impôt, ce dernier fût-il toujours grand destructeur de la biosphère, indigne de l'état civil.
Mais que ce simplet spécialiste de l'endettement et de l'éradication des espèces ne comprenne rien à la très subtile infinie richesse de la Biodiversité est peut-être une bonne chose : il se tue lui même ! Nous n'aurons pas besoin de le faire, surtout que nous ne le pourrions pas : il nous aura tué dans le même temps.

Une deuxième solution consisterait, pour accéder au consensus, de faire taire les Claude Allègre et consort. Ce serait scientifique mais ce ne serait pas démocratique !

Une troisième solution serait de déclarer une bonne fois pour toutes que l'économie peut être tout, sauf une science. En effet, le simple fait que presque tous les économistes ne considèrent aucune limite prouve qu'ils ne sont pas des scientifiques. Et pour preuve l'histoire suivante : Il y a deux ans environ, mon très docte voisin, ancien prof. agrégé d'économie, après que je lui ai affirmé qu'il n'y a plus de pétrole, m'a répondu :"S'il n'y a plus de pétrole, nous irons en chercher !"
Un vrai comique mon économiste ! Qui se rassure comme il le peut!
J'ai tout de suite imaginé E.T. nous livrer en carburants avec sa grosse citerne-soucoupe volante. Alors quand je pense que je l'ai encore vu la semaine dernière passer en convoi avec des copains à lui pour aller livrer sur Mars et que j'ai été assez bête de ne pas l'arrêter pour qu'il nous fasse le plein !
M'enfin ! Si cette troisième solution éliminait, certes, un non-consensus nuisible à l'obtention d'un consensus elle ne changerait rien au final. L'Humain restera un "provisoire-éternel" amoureux des sous.

Une quatrième solution serait que les médias commencent à faire leur travail, qu'ils nous informent sur le préjudice environnemental chronique causé par notre "human way of life". Mais on les taxerait vite de propagandistes, ce qu'ils sont depuis longtemps même si l'on ne veut pas se l'avouer car faut-il le rappeler, nous payons la redevance. Accepter de payer pour se faire voler l'esprit cela pourrait quand même déclencher une révolution ... des esprits, fatigante ... mais surtout inutile ; même si en fait elle peut s'avérer salvatrice.

En fait, il y a de fortes chances pour que la seule solution soit d'accepter le destin des humains en tant qu'espèce de la Biodiversité : disparaître.
A charge quand même pour les conscients de se battre pour cette diversité biologique, afin de faire admettre qu'elle est la seule richesse durable et éternelle à l'échelle humaine.
Car nous serons d'autant plus riches que nous aurons opté pour une économie décroissante en consommation d'énergie, de ressources et de biens de consommation. Cette économie serait par ailleurs croissante en production de Biodiversité, de salubrité, d'éducation et de travail décent en faveur de notre alliée la biosphère.
Elle serait l'économie de la Paix. L'économie de la Vie.

Par une constitution pour l'économie, même non adoptée mais seulement écrite, qui vise à mettre sous le joug des lois existantes les fous qui accaparent les richesses provisoires que génère l'actuel paradigme économique, nous pouvons avoir l'espoir qu'il est vrai de dire que "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir".

C'est marrant ! J'ai l'impression de n'avoir rien dit, sauf que de la Biodiversité dépend l'économie.

 

D'après un de mes commentaires (médiocre ; j'étais fatigué) posté sur ECCE (Espace Collaboratif vers une Constitution pour l'Economie).

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