Le cirque du G20

Le 2 avril, tous les journalistes "qui comptent" dans ce monde, braquaient leurs yeux sur Londres en ayant l'impression qu'ils assistaient à l'Histoire.
Les puissants, assemblés en G20, y décidaient du comment pour relancer la croissance en panne à cause de la cupidité des financiers-banquiers. D'ailleurs, il nous avait été annoncé des mesures très fermes pour encadrer ces derniers.
Et c'est ainsi que les 20 ont d'abord fait mine de partager une même opinion, juste pour faire croire que la situation était entièrement sous leur contrôle.
Puis ils sont convenus du fait que "la fête" de l'économie de la croissance ne devait pas s'arrêter.
Enfin, ils ont publié 2 listes de "méchants paradis", "les listes du G20" !

La première remarque qui doit venir à l'esprit est qu'à aucun moment il n'a été question d'environnement et d'énergie, comme si l'économie ne s'inscrivait pas dans l'un et ne consommait pas de l'autre.
Le problème du pétrole épuisable et sang de l'économie a donc été éludé, comme toujours.
La libre circulation en masse des marchandises, très gourmandes en énergies non renouvelables, a été réaffirmée comme grand principe pour sauver l'Humanité, même s'il n'est plus à prouver que la biosphère et les Citoyens du Monde en sont les victimes systématiques.
En fait, ils ont seulement cherché à résoudre les problèmes humains dans la crise sans comprendre, encore une fois, qu'en prenant en considération l'environnement ils résoudraient presque tous ces problèmes, dans le Monde entier, une fois pour toute.

La deuxième remarque c'est que les paradis fiscaux sur les listes nous les connaissions déjà.

La troisième remarque, la plus importante, est que N°1, c'est-à-dire Monsieur Capitalisme que représentent les banquiers, n'était pas présent, si bien que ce G20 ne fut qu'un grand cirque ou alors un sommet "people", c'est comme vous voudrez !

Et si les banquiers n'étaient pas là, c'est qu'ils avaient sans doute mieux à faire ?
Le fait est !
Alors qu'à Londres on en était au communiqué final, à Washington, le Congrès américain votait sous la direction de N°1 un changement des règles de comptabilité devant être utilisées par les établissements financiers. En lisant ce billet extrait du blog de Paul Jorion (dans lequel par ailleurs nous est annoncée la future crise des cartes de crédit), vous aurez une meilleure idée de l'entourloupe. Grâce à elle, les comptabilités des banques américaines vont pouvoir être maquillées, comme des voitures volées. Pour restaurer la confiance paraît-il !?

Il faut donc bien comprendre que si rien ne change, c'est qu'en Europe il n'y avait présent que les N°2, 3, 4, 5, 6 (Monsieur Sarkozy ?), 7, 8, 9 et ainsi jusqu'à 21.
En Amérique, N°1 était occupé à diriger le Monde.

Aller ! Finalement le G20 ce n'était pas le Grand cirque (*). C'était une sorte de petit théâtre de Guignol dans lequel les gendarmes ridicules sont une vingtaine.
Le public ne rit pas.
Seuls s'esclaffent les marionnettistes financiers.

Et si on guillotinait le capitalisme !? par une révolution sans terreur.
Ce ne pourrait qu'aller mieux, à la condition de mettre à sa place l'économie écologique.

(*) Ne pas confondre avec celui de Clostermann. 

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