Il a dit...

Washington, 20 janvier 2009. Barack Hussein OBAMA a prononcé son discours d'investiture. C'était un très bon discours. (*)

L'homme le plus puissant de la Planète, par ses paroles, a prôné la paix, proposé des réformes de l'éducation et de la santé, en même temps qu'une réforme de la société américaine, notamment en ce qui concerne la consommation de l'énergie.
Ainsi, il a dit : "Nos écoles laissent tomber trop d'enfants et chaque jour apporte de nouvelles preuves que la façon dont nous utilisons l'énergie renforce nos adversaires et menace notre planète".
Ensuite, il a encouragé ces concitoyens afin qu'ils soient entreprenants en affirmant :"Où que nous regardions, il y a du travail. L'état de l'économie réclame des gestes audacieux et rapides. Et nous agirons - non seulement pour créer de nouveaux emplois mais pour jeter les fondations d'une nouvelle croissance".
Pour cette nouvelle "croissance", qu'il faut espérer complètement différente de celle qui rythme notre actuelle économie, il a indiqué la piste à suivre. La piste est celle du soleil, de ses énergies dérivées et celle de l'éducation toujours, puisqu'il a dit : "Nous dompterons le soleil, le vent et le sol pour faire avancer nos automobiles et tourner nos usines. Nous transformerons nos écoles et nos universités pour répondre aux exigences d'une ère nouvelle. Nous pouvons faire tout cela et nous le ferons".
Oui ! Ils le feront, c'est certain. Et pour s'en convaincre, souvenons-nous du discours de Kennedy en 1961. Youry Gagarine venait de réaliser le premier vol spatial habité. Alors JFK déclara qu'avant la fin de la décennie, un Américain marcherait sur la Lune. La suite, nous la connaissons.
Il y a fort à parier que déjà, partout aux Etats-Unis, les projets de machines solaires thermo-électriques sont relancés et que la recherche sur l'économie d'énergie est activée.

Mais il sait que pour faire tout cela, la paix est nécessaire si bien qu'il s'est adressé "au monde musulman" en particulier, l'invitant à "...une nouvelle approche, fondée sur l'intérêt et le respect mutuels".
Puis aux autres pays de la Planète, il a dit :"... habitants des pays pauvres, nous promettons de travailler à vos côtés pour faire en sorte que vos fermes prospèrent et que l'eau potable coule, de nourrir les corps affamés et les esprits voraces", soulignant là, qu'outre l'éducation, le respect du droit fondamental à la nourriture est aussi une priorité pour résoudre les problèmes du Monde. Suite à quoi il rajouta : "Et à ces pays qui comme le nôtre bénéficient d'une relative abondance, nous disons que nous ne pouvons plus nous permettre d'être indifférents aux souffrances à l'extérieur de nos frontières, ni consommer les ressources planétaires sans nous soucier des conséquences. En effet, le monde a changé et nous devons évoluer avec lui." A ce moment du discours, enfin l'Amérique prenait officiellement en considération les droits de tous les peuples et ceux des générations futures.

Il a dit tout cela. Et ils vont le faire, car il sait que désormais il n'y a plus d'autre solution.
Pourtant, il ne faut pas se laisser transporter par ces paroles ; changer les mauvaises habitudes s'avère toujours très difficile. Mais il est permis de rêver. Même si ce ne sera pas l'écodouble, du moins ce sera un pas vers elle.
En tout cas, en bon chef d'état, le Président OBAMA a fait le bon constat du monde : en de trop nombreux endroits, il y a défaut d'éducation et de nourriture, en quelques endroits il y a opulence accompagné de gaspillages irresponsables d'énergies et de ressources minérales, tandis que partout se profile "la menace nucléaire et... le spectre du réchauffement de la planète".

Pendant ce temps, en France, c'est l'immobilisme qui prévaut. Après avoir présenté le Grenelle de l'environnement et fait mine d'avancer vers un début d'économie respectueuse des lois écologiques, le gouvernement fait tout ce qu'il faut, pour que ce qui a été discuté et envisagé ne se fasse pas.

Gouvernants de France ! Allez-vous comprendre qu'il ne s'agit plus de faire de la décoration écologique ? Allez-vous désormais agir sur le fond du problème écologique ?
Je pose ces questions mais en vérité, je ne crois pas que vous puissiez entreprendre un quelconque et réel changement car vous ne voyez pas les choses. Vous ne savez pas gouverner parce que vous ne savez pas prévoir. Vous n'avez rien vu venir de la crise. Vous ne voyez pas les ressources s'épuiser. Vous ne cherchez même pas à imaginer un autre système économique que celui que vous défendez.
Sachez cependant que cette économie est condamnée, à court-moyen terme, avec la disparition du pétrole et de certaines autres ressources vitales. 

Vous vouliez "travailler main dans la main" (**) avec Monsieur le Président OBAMA. Il y a tout lieu de craindre qu'au mieux, vous ne pourrez faire autre chose que de vous accrocher à ses basques et donner l'illusion, autant que faire se pourra, que vous êtes de la partie.
Du temps de Bush, au lieu de seulement faire annonce sur annonce, vous auriez dû agir, vite, fort, pour préparer la mise en place d'une économie écologique. Une telle économie permettrait l'existence de tous les peuples. En symbiose avec la Terre, elle serait naturellement à la fois sociale, libérale et juste.
Mais vous ne fîtes rien.
Maintenant, immanquablement, vous allez être à la traîne.

(*) A la télévision française, ce discours est apparu terne, faute à une traduction simultanée qui n'était pas à la hauteur de l'évènement.
(**) Expression du Président Sarkozy dans son message de félicitation à Barack Obama. Mais avant lui, Martine Aubry avait osé dire, juste après l'avoir emporté dans son parti, que le PS souhaitait "travailler main dans la main" avec le Président Obama. La Dame va vite en besogne ! Elle s'y voyait déjà. Pourtant il manque une marche, et pas des moindres, avant que la chose ne lui soit possible. Mais le sait-elle seulement qu'il manque une marche ?

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