Nouvelles en vrac, deuxième.

Général Motors et Chrysler attendent une perfusion de 14 milliards de dollars pour survivre quelques mois encore.
Avis aux donneurs et âmes charitables. Car si rien n'est fait, dans quelques jours il sera trop tard. Nous ne pourrons plus voir alors, les 4x4 magnifiques qu'ils produisent, capables de brûler 40 à 60 litres d'essence aux 100 km, sans aucun effort.
Quel drame ce serait, n'est-il pas ?

Nous avons en une seule petite histoire, la preuve de plusieurs choses concernant nos banquiers.

D'abord, nous sommes certains de leur immoralité, puisqu'ils sont très nombreux depuis des décennies, à avoir placé de l'argent à 15% d'intérêt, sans aucun scrupule. Benoit XIV, auteur de la bulle Vix pervenit sur l'usure de l'argent s'en est retourné dans son tombeau.

Heureusement, c'était Madoff aux commandes. L'intérêt final était de 100% négatif.

Ensuite, nous savons aussi maintenant que nos banquiers sont tout à la fois idiots, benêts, naïfs, gogos, sots, neuneus et stupides. Dès qu'il y a une grosse farce quelque part, ils en sont les gros dindons.

Aujourd'hui, quand je regarde un financier, dans une banque, à la télé, ou dans un ministère, j'ai l'impression de voir un clown : je ris.

Sachons désormais - en paraphrasant Clémenceau - que l'argent est une chose trop sérieuse pour la confier aux financiers.

Mais n'allons pas pour autant tous ensemble dans notre banque pour en retirer nos sous. Il n'y en aurait pas assez pour tout le monde car toute notre économie est très semblable à une gigantesque pyramide de Ponzi. (Voir le blog de Paul Jorion, l'article du 4 déc.2008, "Monnaies, ... et monnaie" et celui du 15 décembre, "Affaire Madoff").

Madoff ne nuit plus. Un fou est arrêté. Mais combien en reste-t-il en mode "on"?

Bush sait que son temps est compté. Alors il fait vite, pour des actions propres... à contenter tous ses amis industriels criminels.

Ainsi, la semaine dernière, il a décrété une loi autorisant le rejet des effluents de l'industrie minière directement en rivière, mais "seulement s'il ne peut pas être fait autrement", précise tout de même le texte. Aux vues des économies possibles en pratiquant ainsi au lieu de traiter les déchets, nous pouvons craindre que partout aux USA, il ne puisse être fait autrement. La purge, c'est gratuit !

Le 12 janvier donc, sera le jour de l'ouverture des robinets. (Voir le blog de P. Jorion du 13 déc.2008, "Un sacré farceur").

A t-il seulement pensé à fermer la pêche l'imbécile ?

Espérons que le 20 janvier, Monsieur OBAMA fera définitivement fermer les robinets pollueurs.

Par un autre décret, le même imbécile avait décidé la veille, en gros, que les espèces menacées ne sont plus menacées et que les scientifiques ne doivent plus se prononcer sur les conséquences éventuelles à la réalisation d'un projet d'aménagement : Que les gens intelligents se taisent ! Des crétins dirigent le pays.

Cela fait 8 ans que seuls les débiles décident aux États-Unis. On voit le résultat. Il est temps que ça s'arrête.

Les insecticides Gaucho de Bayer et Régent de BASF (Cf. l'article de ce blog, "Le Régent est de retour") attendent patiemment la décision de justice politicienne qui va les faire revenir dans les champs.

Mais un de leurs cousins y est déjà revenu. Il est suisse. Il s'appelle Cruiser de Syngeta. Merci Messieurs nos Ministres de l'écologie et de l'agriculture.

Abeilles du Monde entier ! Gardez-vous bien ; si vous le pouvez.

Mais lorsqu'on connaît la nuisance de ces neurotoxiques pour votre santé, je préfère d'ores et déjà vous dire adieu.

Consolez vous ! Au rythme de notre bêtise, on vous rejoindra bientôt, dans l'au-delà des espèces disparues. D'abord parce que sans vous, nos récoltes agricoles seront moindres et ensuite parce que ces produits, surtout en cocktail, sont aussi très dangereux pour nous.

Le Liban est un beau pays ?

Certainement pas pour la gente aviaire. Elle y est prise en grippe.

Des braconniers indignes de tout, au plus haut dans la stupidité, s'acharnent à occire systématiquement le peuple migrateur, avec des techniques honteuses et bien ... humaines, oui hélas.

Adieu à vous aussi courageux et sublimes petits volatiles grands voyageurs : les points de passage obligés lors de vos migrations sont votre talon d'Achille. Les chasseurs et les braconniers le savent. Ils ne savent que ça d'ailleurs.

Puisse qu'après votre disparition, ils disparaissent aussi !

Pour finir, une Grande Histoire, celle d'une petite fille préoccupée entre autre, par l'écologie.

En 1917, Eliane Stern à 9 ans. Son Papa est bien sûr mobilisé. Autour d'elle, des blessés, ils sont très nombreux.

Pour aider ceux rendus aveugles par les combats, Eliane décide d'écrire et de vendre un mensuel : Ce sera "L'Etoile" (*).

En Octobre 1917, elle y écrit : "Les chenilles ont dévasté les champs de choux ... elles sont très abondantes cette année. Moralité : Si on ne tuait pas tous nos pauvres petits oiseaux, ils mangeraient les chenilles, qui ne mangeraient pas les choux."

Hommage à toi Eliane Stern. Tu savais ouvrir les yeux.

Arrêtée en 1942 avec ses deux enfants, cette Grande Dame est morte à Auschwitz, à cause d'une autre étoile, peut-être gazée par un produit fabriqué par l'entreprise IG Farben, l'ancêtre commun à Bayer et BASF.

Au fait ! Que faisiez-vous Mesdames et Messieurs les journalistes de télé et de radio cette semaine, au lieu de nous informer de cela et de plein d'autres choses révoltantes qui restent tues et inconnues ?

Ah oui ! Vous nous racontiez "tombe la neige", la réforme des lycées et les manifs habituelles des étudiants et lycéens.

Journalistes ! Comment voulez vous donc que les choses évoluent dans le bon sens, lorsque vous vous obstinez à faire les unes de vos journaux avec des broutilles qui éventuellement devraient changer et que vous passez sous silence l'insupportable et l'intolérable qui eux, doivent absolument être sus de tous afin d'être combattus.
Vous confondez l'essentiel et le dérisoire.

Laisser les lycéens lycéer, les étudiants étudier. Avec impartialité, journalistez.

(*) L'Etoile. Le journal d'une petite fille pendant la Grande Guerre, E. STERN et V. KOENIG, Ed. OSKAR, 2008.

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