Ecodouble

Le Gers a opté pour une fauche des bas-côtés de route qui tout en assurant la sécurité routière, commence à prendre en compte l'intérêt de la flore. Sur une période de 10 à 15 jours bien choisis début mai, l'herbe a été tondue à une hauteur de 10 centimètres sur la bande de 1 mètre adjacente à la chaussée. A l'avenir, il est même envisagé de couper moins ras, afin de préserver un plus grand nombre d'espèces. Après cette première campagne de coupe, seules quelques portions des bords du RD104 auront été délaissées par les engins, car une espèce d'orchidée protégée y fleurit.
Ensuite, au mois de juillet, une deuxième coupe sera faite, sur une bande plus large, une fois la plupart des floraisons passées.
Hélas, la DIR (Direction des Routes) qui communiquait cette relative bonne nouvelle dans les colonnes de La Dépêche du Midi, avouait aussi que les désherbants sont toujours utilisés au pied des panneaux et des glissières de sécurité. C'est donc au plus près des fossés et pour ainsi dire, directement dans les cours d'eau dès la première pluie venue, que l'on continue de déverser des hectolitres de poisons. Leur remplacement serait à l'étude nous dit-on.
Mais combien d'années d'étude encore ? Aujourd'hui que nous savons à quel point ces produits sont nocifs, l'administration ne devrait plus se poser de questions et en arrêter définitivement l'emploi. Tout de suite ! Ce serait d'ailleurs une source d'économie substantielle. Les caisses sont vides.
Il vaut mieux ne pas s'empoisonner et vivre avec quelques herbes folles, plutôt que de payer toujours et encore, pour mourir d'un cancer d'avoir engraissé la folle MONSANTO.
L'amélioration est certes là, localement aux bords des routes, mais bien incomplète, voire même inutile car le plus simple à faire n'est pas fait. De ce fait, les ravages des poisons continuent partout ailleurs au bout des chaines alimentaires.