Ecodouble

Nathalie Kosciusko-Morizet !
Depuis le 10 avril dernier et le vote de la loi sur les OGM, cette grande personnalité de la politique française est enfin connue des français.
Pourtant, il y a déjà plusieurs années qu'elle est entrée dans l'Histoire, puisque elle fut devant l'Assemblée Nationale le rapporteur de la Charte de l'environnement, le 28 mai 2004.
Mais qui donc se souvient de la Charte de l'environnement ?
Certainement pas les journalistes, qui voici un an ne l'ont pas citée une seule fois alors qu'ils nous présentaient le bilan des années Chirac. (C'est pourtant une des choses essentielles qui serait à retenir de lui).
Certainement pas les députés socialistes qui ne l'ont pas votée au Parlement, car pour l'un d'eux, il s'agissait "d'un texte de droite" (sic).
Et certainement pas enfin, les députés de l'UMP qui pour beaucoup d'entre eux l'avaient votée à contre coeur. Et ces derniers l'ont prouvé, car la loi OGM qu'ils ont rédigée ignore magistralement l'Article 5 de la Charte. Cet article qui affirme la nécessité du "principe de précaution" a même été tout bonnement bafoué.
En tant qu'ancien rapporteur de la Charte, le courage de NKM à dire ce qui devait être dit l'honore. Par contre, les excuses qu'elle a été contrainte de présenter n'honorent pas ceux qui les avaient demandées et encore moins ceux qui les ont reçus.
Il faut remercier Madame Kosciusko-Morizet, qui en acceptant la contrainte, nous a montré à quel point un grand nombre de nos élus est attaché à défendre bien plus les multinationales que leur propre peuple.
Grâce à vous Madame, je suis fier d'être de droite.

Quand donc aurons-nous des élus courageux et non vilement asservis au pouvoir de l'argent ?
Quand se réveilleront-ils donc ?