Concierge ou chandelier ?

Avertissement
C'est très modestement que je me résous à évoquer dans l'article qui suit, une petite expérience personnelle. Mais elle me semble si révélatrice de l'immobilisme des élites de notre pays, qu'il m'est apparu important de vous en faire un petit compte rendu. J'en profiterai pour ironiser et persifler, usant ainsi du seul privilège encore accordé à la populace à laquelle je revendique appartenir : Il est trop bon d'avoir la toute simple intelligence du bon sens, surtout quand on n'a pas les capacités d'avoir celle des puissants de ce monde. Tout cela fera que je vais paraître bien prétentieux, surtout que mes maladresses et mon "style vieillot" n'arrangeront rien à l'affaire.
En tout cas, j'ai bien compris grâce à cette "aventure", qu'il n'y a rien à attendre de nos politiciens, énarques, saint-cyriens, polytechniciens, centraliens et autres avocats, en matière d'écologie politique. L'avènement de l'écodouble ne pourra se faire que par l'engagement dès maintenant des "sous-couches" de la population, guidée par elle même, dans une sorte d'économie parallèle, j'entends la plus honnête et salvatrice qui soit. Quand "nous seront dans le mur", nos politiques et nos états se feront "discrets". L'obligation de "survie" nous dictera alors comment agir, du moins je le souhaite, je le pense. Il faut juste espérer que cela se passera en douceur, sans violence.
Alors à vous lecteurs, pardon pour la rancœur qui peut transparaître dans l'article que vous allez lire et pour la prétention qui me caractérise. Je me déteste ainsi. Pour ma défense, je dirai qu'il est des prétentieux qui ne se détestent pas.

Monsieur le Général Kelche est-il le concierge de la Chancellerie de la Légion d'honneur ou un chandelier doré posé sur une cheminée de ce lieu, attendant un jour de panne électrique ?
Toujours est-il qu'il ne me paraît pas être celui qu'il devrait, c'est-à-dire le Chancelier de l'Ordre, tant à son "Poste", ce Monsieur apparaît dédaigneux et incapable d'initiative, pour ne pas dire absent et atone.

Il est vrai qu'il n'est pas homme d'action.
Un de ses camarades de promotion à l'école de Guerre m'a avoué récemment que sa seule action d'éclat fut de peut-être entendre le coup de feu tiré lors de l'attentat manqué contre Jacques Chirac, un certain 14 juillet sur les Champs Elysées.
Une autre personne "très haut placée" qui le connaît bien, m'avait fait part de sa suffisance et de son incapacité à entendre et considérer qui que ce soit : Quand on est sorti major de Saint-Cyr, que l'on fut Chef d'État Major des Armées, on est au-dessus de tout !

Il y a un peu plus d'un an, j'ai eu la vanité et la naïveté de croire - j'en ai très honte aujourd'hui - que si je suggérais à Jean-Louis BORLOO que soit créée une décoration, de très haute valeur dans mon esprit, pour récompenser les personnes luttant de par le monde, pour la préservation de l'environnement, la Décoration verrait effectivement le jour (Voir le Document 1 en bas de page). Je ne demandais absolument rien pour moi. Le Ministre avait tout loisir de s'approprier l'idée. Penser que je passais à la trappe ne me dérangeait nullement, pourvu que des gens méritants puissent être distingués et que la France montre la pointe du combat pacifique pour sauver la Planète.

Le secrétaire de cabinet du Ministre de l'écologie mit un mois pour me dire qu'il transmettait au Grand Chancelier (Voir le document 2).
Belle initiative !
Et quelle vision de l'État ! dans laquelle un militaire "au placard" aurait le pouvoir de décider quoique ce soit, à la place d'un ministre d'État.
Mais ce ne fut pas le Chancelier qui me répondit.
Fut-il d'ailleurs seulement mis au courant de ma missive ?
Car c'est le secrétaire de son secrétaire, qui mit trois mois pour m'écrire qu'il n'était pas nécessaire de créer une nouvelle décoration pour honorer les défenseurs de l'environnement et qu'il est surtout impossible de changer la Constitution de la V ème République (Voir le document 3).
Ben voyons !
Mais que faisait donc le Parlement réuni à Versailles en juillet dernier, sinon entériner une 24 ème modification de la constitution depuis son adoption en 1960. Pauvre Général de Gaulle !

Quoi penser après la lecture de ces courriers, sinon qu'il semble que nous avons au sein de l’État, des politiques, des hauts gradés et des hauts fonctionnaires incapables de voir que l'écologie est désormais l'urgence de tous les instants pour l'Humanité et incapables aussi d'adresser un quelconque message de reconnaissance à ceux qui ne font pas partie de leur sérail et qui comprennent le réel enjeu que représente la protection de Notre Planète.
Cette élite bien enracinée garde des lieux feutrés, où l'on ne comprend rien aux changements, où l'on n'entreprend rien pour s'adapter à ces changements, où l'on n'entend rien du bruit au dehors, où l'on ne fait rien, où simplement on garde son poste, immobile, tel une horloge posée sur une commode en marqueterie du mobilier national.
L'élite attend. Souvent elle parle ; parfois trop ! Mais surtout elle n'agit pas !
Notre économie envoie toute l'Humanité dans le mur, mais "Advienne ce que pourra", car telle est la devise ; tant que l'élite peut "vivre sur la bête".

On comprend mieux alors pourquoi, le piètre ancien "Maestro" des bourses, Allan GREENSPAN, reste toujours Commandeur de la Légion d'honneur. Pourtant, en tant qu'ancien patron de la Banque centrale des USA, il est le responsable quasi unique de la crise mondiale actuelle. Qu'attendons-nous pour lui retirer sa décoration ? Est-ce trop pénible de décrocher une médaille ? Surtout une qui, en restant accrochée, salit toutes celles et ceux qui la portent pour une grande raison.
Et pour aller plus loin, pourquoi Monsieur de Margerie, PDG de TOTAL conserve-t-il sa Légion d'honneur ? alors qu'il a osé faire appel de la très juste décision de justice condamnant sa société pour le naufrage de l'Erika. De même, pourquoi son prédécesseur, Monsieur Desmarest, la garde-t-il aussi ? alors qu'il était l'affréteur de ce bateau.
La plus haute décoration française sert-elle à récompenser des gens qui font des profits plus ou moins virtuels, qui ruinent le monde ou qui le dévastent ?

Mais enfin, puisque pour vous, Monsieur le Grand Chancelier, toutes les décorations existantes sont suffisantes pour honorer les défenseurs de l'environnement, j'en profite tant que je vous ai au bout de la plume :
Pour Dian FOSSEY, qui fut assassinée alors qu'elle protégeait les gorilles au Rwanda, peut-être pourriez-vous décerner la Médaille du Tourisme. Je vous le demande très humblement. Et je vous la demande aussi pour Aurélien BRULÉ, qui fait honneur à notre pays en défendant la forêt indonésienne et les gibbons qui la peuplent.
Quant à Al GORE, l'ex vice-Président des États Unis, peut-être futur Secrétaire d'État à l'écologie du nouveau Président OBAMA, serait-il possible que vous lui accordassiez le Mérite agricole ? vous savez, "Le Poireau"! Ça ira bien, non ? à côté de son Prix Nobel de la Paix !

Trêve de plaisanterie Monsieur le militaire : Quelle idée de la Grandeur de Notre Pays vous avez ?!

Je vais allumer un cierge pour qu'après qu'il aura brûlé, il reste dans l'Histoire, un petit quelque chose du Chancelier que vous auriez pu être et du concierge que vous êtes et que vous aurez été.

Laissons donc au Japon le soin de distinguer des chercheurs travaillant à la résolution de problèmes environnementaux avec le Prix Blue Planet. Cette année, un français l'a reçu !
Espérons que le Prix Nobel de la Paix sera souvent attribué à des Défenseurs de la Terre.
Regardons chaque année la Fondation Goldman décerner son Prix Goldman pour l'environnement.
Et estimons au plus haut point, les récipiendaires du Prix Zayed pour l'environnement.

La France est au spectacle ! Vive le spectacle ! Et merci de l'éclairer, Monsieur le Chandelier.

Document_1

Document_2

Document_3

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