Le mirage des énergies dites "renouvelables"

Cet aprem, on commençait - enfin ! - à expliquer, sur France Inter, entre 14 et 15H00, que la bagnole électrique n'est pas forcément la bonne idée qu'on nous dit qu'elle serait. Or, vous vous rappellerez sans doute que je vous explique cela depuis plusieurs années, dans nombres d'articles de ce blog. Et je vous réaffirme aussi ce qui permet de l'affirmer : pour savoir si un processus "est écologique" ou pas, il faut calculer son rendement énergétique global et faire la liste exhaustive des externalités négatives qu'il génère.
Hélas, à la radio, à la télé, dans les journaux à pubs ou dans les cervelles d'énarques et de politiques, on omet systématiquement de faire ces calculs et, pire ! on élude totalement la notion de rendement. Et ce n'est qu'une fois qu'une "solution verte" est entrée dans sa phase industrielle que des journalistes - pas tous - se mettent à réfléchir, pour finalement pointer du doigt les choses qui fâchent : trop tard !
Pour la bagnole électrique, ce fut ainsi, ce jour, lors de l'émission "La Terre au carré".

Mais voilà que j'entends sur la même radio, à 23H00, ce même jour, que la centrale convertisseuse de géothermie en électricité située en Alsace, sur le site le plus adéquat en France, ne va pas être autorisée à "produire" !
Oui, oui ! Vous avez bien lu ! Cela vient juste d'être annoncé : elle va fermer !
Cette centrale, qui était en phase finale d’essais, devait exploiter l'énergie du point chaud présent sous le fossé rhénan. Tout était merveilleux : "il n'y avait qu'à faire des forages, injecter de l'eau froide, pomper plus loin de l'eau chaude, etc, etc.
Seulement voilà - et, ça aussi, je ne cesse de le répéter depuis des années : rien ne se passe dans l'Univers sans qu'il y ait des conséquences ! Parce que c'est comme cela avec les Lois de la Physique. Ainsi, brûler du pétrole dégage du CO2 ce qui réchauffe l'atmosphère ! Ainsi encore, complexifier un processus industriel fait baisser son rendement énergétique ! Ce qui veut dire que pour la même chose on consomme alors plus d'énergie que l'on en consommait avant !?!
Pour ce qui est du cas de cette usine géothermique, et de ses deux voisines, qui "s'amusent" à perturber en profondeur la zone la plus sismique de notre beau pays, la conséquence est que cela déclenche des tremblements de terre. "Action ! Réaction !", comme disait un de mes vieux profs de Physique.
Vous me direz, c'est pas grave, puisque, plus au Sud, Fessenheim vient de fermer.
Certes ! Seulement son réacteur, même arrêté, reste très radioactif, ainsi que sa piscine (les deux contiennent du combustible usagé qui attend là - pour trente ans - son départ afin de retraitement à La Hague 1 et cela ne permet pas vraiment d'envisager sereinement de fortes secousses : car cela risquerait de casser le réacteur ("bicoze", notamment, de l'augmentation, durant les 40 ans d'exploitation, de la température ductile-fragile de l'inox de la cuve - juste un détail emmerdant !) et, alors, de compliquer "énormément-beaucoup" le démantèlement de la centrale. N'oublions pas que la ville de Bâle, sise elle aussi sur le fossé rhénan mais un peu plus au Sud, fut rasée en 1356 par un séisme de magnitude 6,5 - et cela à une époque sans géothermie !
Enfin bref : c'est l'arrêt de mort de la géothermie française qui vient d'être prononcé. Les deux tremblements de terre dans la même journée du 4 décembre dernier ont eu raison de cette "énergie renouvelable" ; qui n'en est pas une si on "s'emmerde" à faire le rendement complet du processus ; et dont la captation arriverait bien, à la longue, par les séismes successifs qu'elle produirait, à faire tomber la flèche, si chère à Leclerc, de la cathédrale de Strasbourg. Et convenons-en, deux flèches chues en un quinquennat (ou deux ?), c'eut été trop pour Macron, lequel, par cette annonce, vient de laisser choir de ses amis, dont il avait vanté il y a peu encore les mérites (Cf. l'article de Rue 89 en lien ci-dessus) ; amis qui étaient les porteurs de ce projet stupide car à très faible rendement énergétique et à fortes conséquences sismiques prévisibles. Notons que la possibilité de récupérer un peu de lithium lors du processus de fonctionnement de la centrale était sans doute ce qui attisait le plus la convoitise des premiers de cordée qui le pilotaient grâce à des subventions publiques... à usage privés, comme toujours dans le monde merdeux et injuste de Bel-Ami-Macron.

Cependant, je reconnais tout de même un léger progrès : cette fois, on arrête un bidule pseudo-écolo en fin de phase d'essai ; avant la phase industrielle ; même si cette phase d'essai à coûté trois usines à l'argent public.
Espérons que la prochaine fois, on arrêtera le "bazar" avant de le commencer ; juste parce qu'on aura pensé, au préalable, à faire un calcul de rendement global et un inventaire complet des externalités négatives : les certaines, les très probables, les probables.... ainsi que celles auxquelles on aurait pas pensé en phase d'études ; car les phases d'études se résument toujours, dans le monde merveilleux des premiers de cordées, à un simple inventaire des profits financiers futurs certains.

Les énergies "renouvelables", c'est compliquée, peu rentable et peu durable : Dura "Physicorum" Lex. Sed Lex !
La meilleure énergie, c'est celle dont nous faisons l'effort de nous passer.
Pour cela il faut décroître. Et très rapidement arrêter avec le béton, l'avion, la bagnole partout, le chauffage de passoires énergétiques...
Et pour ce qui est de l'habitât, qui est le plus gros consommateur d'énergie et le plus gros émetteur de GES dans le Monde, il faut construire des maisons passives en terre, pierre, bois, paille, tissus, etc ; des maisons dotées de chauffe-eaux solaires sur leurs toits, couplés avec des ballons à thermo-siphons équipés de matériaux "stockeurs" de chaleur par changement de phase (paraffine) ; des maison n'utilisant l'électricité que pour l'éclairage avec DELs (Diodes Électro-Luminescentes).

1 Dans le Blog de Fuckushima, on apprend que l'Usine de la Hague, à la pointe normande, recrache, tous les trois mois, autant de radioactivité que toute celle qui a été récupérée et stockée depuis 10 ans dans les milliers de cuves installées à la hâte sur le site de la centrale japonaise éventrée (Source ACRO) ; les autorités japonaises ayant toujours en tête le projet de vidanger ces cuves dans l'océan.
Entre parenthèse, notre Orano-Areva-national ne se gênant pas pour vidanger dans la Manche, on voit pas pourquoi, finalement, TEPCO ne le ferait pas lui aussi dans le Pacifique ; d'autant, il faut bien en convenir sans effet de manche, que le Pacifique à bien plus grande contenance que La Manche.

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