Le vent mauvais

Les Peuples souffrent. La révolte couve et vous les politiques vous vous offusquez des réactions violentes des salariés dans les entreprises qui licencient.
Il est vrai qu'elles sont tout à fait intolérables. Les dégradations et les atteintes aux personnes doivent toujours être condamnées parce qu'elles sont inadmissibles.
Mais les pauvres gens ont été à bonne école. Depuis bien longtemps ils sont confrontés à la violence généralisée de la finance.

Ainsi, n'est-ce pas de la violence lorsque des financiers par leurs exigences en matière d'intérêts ne laissent pas d'autre choix que la délocalisation aux entrepreneurs de nos pays industrialisés, au détriment bien sûr des petits ouvriers sans défense ?
N'est-ce pas de la violence, quand des traders décident de spéculer sur les céréales et qu'ils déclenchent ainsi des famines ?
N'est-ce pas encore de la violence quand dans la plupart des pays industrialisés les états préfèrent sacrifier leurs jeunesses au conditionnement de la publicité plutôt que réellement les éduquer le plus loin possible du matérialisme ?

En France, n'est ce pas de la violence, de la part de l'Etat cette fois, lorsqu'il est demandé aux petits artisans de payer leurs charges sociales, même en cas de difficultés financières et même si cela a pour conséquence de condamner leur entreprise ?
N'est-ce pas une sorte de violence, toujours de la part de l'Etat, quand il est décidé pour le seul profit d'un Vinci ou d'un Bouygues de nuire à des dizaines de milliers de personnes et de détruire des fermes et des centaines d'hectares de bocage pour étaler le béton d'un aéroport inutile ?
N'est-ce pas de la violence quand il est décidé que de l'argent des contribuables va servir à renflouer les caisses des banques et que les "patrons-banquiers" fautifs non seulement restent en poste mais qu'en outre ils s'octroient des retraites dorées ?
N'est ce pas de la violence, de l'Etat encore, quand aux Douanes de Roissy-Charles de Gaulle les animaux d'espèces menacées d'extinction et protégées par les conventions internationales sont, après avoir été saisis, euthanasiés plutôt que de tout faire pour les réintroduire dans leur milieu d'origine ?

Et que penser de la violence des multinationales ou de riches personnes qui usent et abusent de la spoliation de terres agricoles ou bien qui privent les paysans du droit fondamental qu'ils ont de faire leurs propres semences ?
Que dire de la violence qui nous est faite par Monsanto, BASF, Bayer, Syngeta et autres, qui nous empoisonnent avec leurs productions que vous vous acharnez, vous les politiques, à rendre légales.
Comment ne pas se révolter lorsque les financiers font que tout est réuni pour que des enfants travaillent dans des usines ou des mines inhumaines à l'autre bout du Monde ?
Pourquoi des dirigeants de grands groupes miniers, nucléaires ou pétroliers peuvent-ils en toute impunité déclencher des guerres ou soutenir des guérillas et même recevoir des médailles pour cela (la Légion d'honneur en France) ?

Mesdames et Messieurs les politiques, à ces questions vous pouvez répondre que toutes ces réelles injustices sont légales et que par conséquent elles sont justice.
Vous oubliez un peu vite que nombres des lois que vous adoptez sont violentes parce que leurs textes ont été rédigés sous la gouverne des financiers. Tant que vous resterez de simples instruments au service de ces gens de l'ombre il est sot et très mal placé de votre part de vous insurger ou de vous déclarer choqués par la violence du désespoir des Peuples, malgré tout, toujours condamnable. Au lieu de discourir vous devez agir pour éliminer les conditions de la violence   
Demandez-vous par exemple si l'argent n'est-il pas à lui tout seul la violence, puisque vous ne décidez pas de pouvoir évaluer la richesse autrement qu'avec lui ?

Hélas la violence se généralise. Oui ! mais l'exemple vient d'en haut.
Les financiers ont bien compris que dans ce monde c'est par la violence que l'on fait du profit, que l'on obtient tout.
Maintenant les petites gens essayent hélas la même méthode.

Si vous ne voulez plus de violence alors rendez inoffensifs les financiers en adoptant l'écodouble. Parce qu'il y a fort à parier que sinon ce sera le chaos ; violent à l'extrême comme il se doit.

   

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