Il est où le Général ?

Encore une fois cette année, à l'occasion des 70 ans de l'Appel du 18 juin nos dirigeants vont aller chercher une légitimité auprès de l'immense figure du Général de Gaulle. Ils feront un pèlerinage durant lequel ils seront photographiés en des lieux marqués par le sceau de l'Histoire et déblatèreront quelques semblants de discours. 

Mais en réalité que seront les paroles qu'ils prononceront ? Outre qu'elles auront été écrites par des "nègres" (le Général, lui, écrivait ses discours ou les prononçait de façon improvisée, comme par exemple, celui magnifique du 26 août 1944), quel message voudront-ils adresser, pour ne pas dire quelle pilule voudront-ils faire passer ?
Car ces beaux parleurs manquent de fond et de hauteur. Ils n'ont toujours rien compris à la crise actuelle. Ils ne sont que les porte-flingues, et plutôt les larbins, des banquiers qui s'emploient à plumer les peuples et à détruire la Planète.

Je l'ai souvent dit dans ce blog mais je le répète encore : En France et dans les autres pays du Monde, nous avons besoin de chefs. De chefs qui puissent nous représenter, nous les peuples. Il nous faut des dirigeants courageux et honnêtes, ayant le sens du devoir et capables d'actions quasi révolutionnaires pour à la fois réduire à néant le pouvoir de l'argent-dieu et mettre l'écologie au centre de l'économie.
Hélas ! Nous n'avons bien souvent en politique, que des financiers ou apparentés reconvertis !
Voyez Woerth et Lagarde dans notre pays, issus respectivement d'Arthur Andersen et de Baker & Mac Kenzie ou bien alors les 18 millionnaires plus ou moins affairistes ministres dans le nouveau gouvernement britannique ou bien encore Timoty Geitner au USA, pour ne citer que lui.
Comment voulez-vous que l'économie tournent bien avec ce ramassis de finassiers aux commandes des endroits où se votent les lois ?
Ils n'ont que faire des peuples et de l'écologie ! Ils veulent seulement leurs intérêts. Toute leur vie professionnelle antérieure, ils ont imaginé des stratégies pour amasser toujours plus d'argent ; ils ne savent faire que ça ! Maintenant qu'ils ont le pouvoir politique entre les mains ils continuent à faire ce qu'ils ont toujours fait !
La politique des Démocraties qui n'en sont plus se fait bien désormais à la corbeille. Le Général, c'est sûr, serait très en colère.

Le premier ministre anglais et le président français, le 18 juin, auront beau parterre de journalistes lorsqu'ils oseront se comparer à Churchill et à de Gaulle en affirmant qu'ils sont en train de se battre pour un Monde plus juste, dans lequel les banques seront mises au pas.
Pourtant, qui sont-ils à côté de ces deux géants de l'Histoire ?

Churchill et de Gaulle étaient des résistants ; ils servaient leur pays.
A contrario, leurs actuels successeurs, en véritables marionnettes, collaborent avec les forces criminelles de la finance en nous imposant des plans d'austérité édictés par les banques.
Pourtant, Goldman Sach ou Merryll Linch, pour ne parler que de ces deux banques d'affaires, n'ont pas connu depuis le début de l'année un seul jour de perte sur les marchés, avec des bénéfices jamais vus dans toute l'histoire des bourses, respectivement 100 millions et 120 millions de dollars par jour en moyenne (Cf. le blog de Paul Jorion), pompés de la plus folle des manières dans l'économie réelle du Monde.
N'est-ce pas à ces banques qu'il faudrait imposer des mesures de moralisation ? Les patrons de ces banques ne devraient-ils pas être, très fermement, invités à rendre des comptes devant la justice ?
Et pourquoi la spéculation sur les monnaies, les matières premières, les actions ou les produits dérivés complètement amoraux n'est-elle pas encore interdite (Madame Merkel a entamé une petite résistance toute seule à ce niveau) ?
N'est-ce pas la preuve de la totale collaboration des politiques avec les financiers qui nous oppriment ?

La démocratie est morte !
Le spectacle qu'il nous sera donné ce 18 juin et que la télévision nous aura retransmis ne causera pas la bronca qu'il faudrait. Nos cerveaux ne voudront pas voir la forfaiture car tout de suite la téloche nous abrutira de la Coupe du Monde de football.
Dans nos esprits, le passé héroïque évoqué dans les discours d'anniversaire occultera inconsciemment les bassesses et vilenies du présent pour finalement nous faire oublier que la tyrannie est bien installée.
Les petits mécréants auront supplanté les Grands.

Help ! Y a-t-il un de Gaulle dans la salle ?

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