Épisode 11 : Le gamin est humilié ! et ça soulage

Résumé des épisodes précédents :
Au sein du Conseil des Présidents, convoqué par le Général de Gaulle dans des cauchemars qu'il provoque chez le Président en exercice, Macron a fait son entrée sur un trône volant. Cette arrivée a fortement déplu à Gaulle et il a fermement tancé le nouveau venu qui lui tenait tête, comme un gamin prétentieux le ferait, et il a sévèrement réprimandé Hollande. Le général essaie de continuer à exposer le programme politique qu'il faut mettre en œuvre pour sauver la France ; et le Monde par la même occasion.
Cependant, Macron est si insupportable que le général s'emporte et met brutalement un terme au Conseil.
Les années passent.


Le Général de Gaulle fulmine : la situation climatique mondiale ne cesse de se dégrader et rien n'est fait pour atténuer le chaos qui, de façon certaine, va affecter toute la Terre. C'est pourquoi, une nuit, de là où il se trouve, il décide qu'il doit de nouveau convoquer le Conseil des Présidents, en ré-intégrant Sarkozy exclu à la fin de son mandat, car la France, pense-t-il, doit jouer un rôle de premier plan pour sauver le Monde. Alors, Macron, tout suant dans son lit, s'agite et parle dans son sommeil : il fait un cauchemar !

Emmanuel Macron_ - Vous m'emmerdez, vieux ! Vous ... vous ... ??!!? Non !!!!... Non !!! NOONN !!..... (Macron, se réveille en sursaut, échevelé, les yeux exorbités. En fait, pour bien se le représenter, il a un peu la même tête que celle de quelqu'un qui a abusé de la cocaïne) Mon dieu, c'était un cauchemar !

Brigitte se réveille elle aussi, toute secouée par les cris de son Président.

Brigitte Macron - Mais qu'y a-t-il Chéribébé ? Tu dors si bien d'habitude, d'un beau sommeil de juste !

EM - Et ben je ne sais pas ! Je ne veux jamais faire de rêves, ni de cauchemars ... j'ai pas le temps ! Mais là, j'ai cauchemardé quand même. De toute façon (il regarde sa Rolex, genre de montre prouvant qu'il a réussi dans sa vie et qu'il peut donc en remontrer à tout le monde) ça fait maintenant ... 1H17 que je dors et cela suffit ! Le Monde est en guerre ! Je dois faire en sorte de me montrer.

Il se dresse sur son séant, saute du lit, s'habille, sniffe un coup et part travailler au plaisirs des riches et au déplaisir de tous les autres. C'est si rapide que Brigitte n'a que le temps de lui dire : "Bonne journée, Chéribébé".

La journée finie, son travail appliqué quotidien terminé, pour le plus grand bonheur des financiers, Macron se couche auprès de Brigitte, parle un peu avec elle, puis s'endort. Mais quelques minutes après, hélas pour lui, le cauchemar induit par le général de Gaulle recommence !

Charles de Gaulle - Votre gueule ? Elle a qu'elle ne me reviens pas !
Mais, bon ! Avec les gamins, il ne faut pas s'énerver, n'est-ce pas ? Il vaut donc mieux que je me calme et que je fasse encore, et encore, de la pédagogie.

Georges Pompidou - Oh, Monsieur le Président, ce serait effectivement une bonne idée ! Je veux connaître la suite de votre programme ; et puis je suis terrorisé de vous voir ainsi en colère. Même si je le comprends. Personnellement, je ne me reconnais en rien en ce jeune banquier de Rothschild arrivé au pouvoir un peu par hasard. De mon temps, je pense que nous n'étions pas si mortifères dans cette banque. Que nous étions, cultivés, polis et respectueux des autres, "les petites gens", car nous étions conscients de leurs rôles indispensables dans la Société.

CdG - Le croyez-vous vraiment Pompidou ?

GP - Du moins je l'espère !?! J'ose même le croire.

CdG - Et bien vous êtes bien le seul à le croire, mon pauvre Pompidou, car sachez qu'on ne doit rien attendre de positif pour la collectivité de la part de telles institutions. C'est d'ailleurs pour cela que je vous ai dit, dès le début de ce Conseil, qu'il fallait les nationaliser, sans payer, leurs caisses étant pleines de dettes et du vide des produits dérivés. Ces banques, indirectement, ne survivent que par les générosités des planches à billets des banques centrales, je le rappelle. Et sachez aussi, mon cher, que leur logique, de votre temps déjà, était d'agir pour mettre en place toutes les conditions qui allaient permettre l'avènement et l'épanouissement du néolibéralisme. Vous n'avez rien vu venir !?!! Aujourd'hui, le néolibéralisme, bien installé, lance son assaut final sur le Monde, pour le détruire définitivement, car pour cette idéologie - ou plutôt cette croyance selon laquelle l'argent est dieu, la disparition de toutes les cultures, de toutes les morales, de tous les biens communs, correspond à la victoire ultime. Et Macon, ici présent, est l'un des chefs les plus zélés de cette dernière campagne de destructions et d'accaparement.

Emmanuel Macron - "Macron" ! vieil enquiquineur. Pas "Macon" !

CdG - Son plan ? à lui et ses semblable ? Il n'y en a qu'un !!! faire en sorte que tout soit argent ! Ce que veulent Acon et ses complices, in fine, c'est que les biens publics deviennent biens privés et que les biens déjà privés restent privés.

EM - Gneeuuurrr ! Macron ! vieux débile. MA-CRON ! Pas "Macon" ! Ni "Acon" ! Seulement, et uniquement : "MACRON" !

GP - En vous écoutant je me rends compte maintenant, malheureusement, que je n'ai rien vu venir ; trop poète que j'étais sans doute et, finalement, sot que je suis. Je ne voulais pas cela, croyez-moi.

CdG - Il est trop tard pour se lamenter Pompidou ! Vous devez reconnaître votre insuffisance et c'est tout. Pour ce qui est de "Con", lui, il est tellement illuminé qu'il...

EM - Macron ! MAAACROON ! MA- CRON !

Gaulle ne peut s'empêcher un petit sourire, content d'avoir réussi à énerver le "bouffon" de l’Élysée. Alors, il enfonce le clou :

CDG - Comme vous, merdeux, je fais des économies ! en l’occurrence, des économies de lettres pour vous nommer, jusqu'à ainsi finir sur le mot vous définissant le mieux : "Con" !

Macron en reste coi. Gaulle poursuit.

CDG - Vous, blanc-bec, avec votre néolibéralisme, vous voulez faire des économies financières là où il ne faut surtout pas en faire. Ainsi, vous travaillez pour moins de solidarité alors qu'elle participe du maintient de l'unité nationale ; vous œuvrez pour moins de service publics, pour moins d'hôpitaux, pour moins d'empathie, pour moins de tout ce qui rend la vie heureuse et préserve la paix. Vous, vous voulez avec votre CNR pipeau, effacer le Conseil National de la Résistance, texte capital émanant de la glorieuse "Résistance", elle même émanation du Peuple de France qui fit face à l'occupant nazi. Or, figurez-vous que, moi, je veux voir le Monde sauvé de tous les dangers qui le menacent, lesquels sont tous générés par le néolibéralisme. C'est pourquoi, je ne veux plus voir d'énarques inspecteurs généraux des finances comme vous et, parce que cela me plait, avant que ceux-ci ne soient chassés à jamais de la haute fonction publique, je commence par bouffer leurs noms. Et traverser donc la rue, pour voir si les françaises et les français vous entendent et ont envie de vous.

EM - Mais j'ai été réélu ! J'ai été réélu, par les françaises et les français. J'ai toute la légitimité pour parler.

CDG - Réélu, oui, d'un certain point de vu, c'est vrai. Mais réélu par les voix de seulement 25 à 30 % des inscrits, ce qui ne constitue pas une réelle élection. Avec pareil résultat, vous auriez dû être à l'écoute et ne surtout pas être le partisan des seuls riches. Tous les français et toutes les françaises comptent ! Et celles et ceux qui comptent le plus, ce ne sont pas ceux "d'en haut", mais celles et ceux qui, à la base, sur le terrain, font tourner Le Pays.
Dès lors, vous ! sombre crétin ! vous n'êtes rien ! sinon celui qui a réussi une seule chose : écœurer la France au point que maintenant elle ne croit plus en la politique. Et vous êtes même sur la voie d'y faire émerger une dictature ; une dictature dans le pays de la Liberté ! Non mais qui eut cru que cela fût possible ?
Oui ! par toutes vos actions successives, vous faites en sorte que a France s'effondre. Et comme vos homologues, aussi idiots que vous, font de même, c'est le Monde entier qui va s'effondrer, jusqu'à devenir violent, cruel, inhospitalier ! Jusqu'à devenir le monde de 1984.

François Mitt'and - Mais non ! Je prostate ! En 1984, la France, grâce à moi, était à son apogée.

GP - Oh !!! Alors là ! pour un soi-disant homme de lettres ! Le Président parle du livre d'Orwell.

FM - Maaiiis ... mais c'est bien ce que je disais, mon cher. Pffff !

GP - Je vois, Monsieur Mi'ttrand que vous arrivez toujours à vous en sortir, même lorsqu'il n'y a ni porte ni fenêtre.

Macron, un peu assommé ouvre la bouche pour répliquer - l'introspection, il ne connait pas ! - mais Gaulle clape alors dans ses mains et, par magie, le bouffon cocaïné ne peut plus parler : ses lèvres bougent mais il n'y a pas de son. Suprême ridicule !
Le Général semble ravi de sa plaisanterie. Et c'est si drôle que Chirac se mare. D'ailleurs, ce dernier semble même donner de petits signes d'une clairvoyance retrouvée ; il est comme quelqu'un qui se réveille lentement. C'est qu'en fait, sans vouloir se l'avouer, Gaulle s'ennuyait sans les boutades de Chirac. Alors, omnipotent qu'il est au Conseil des Présidents, sans dire mot, il lui redonne, discrètement, petit-à-petit, grâce à sa grande puissance mentale, la conscience de la réalité, juste pour remettre de l'ambiance - en quelques sorte, il provoque un miracle ; pas plus improbable que ceux habituels dans la bonne ville de Lourdes.

CDG - Sachez, "Manu", que ce que vous avez fait en ignorant totalement les propositions de très grand intérêt de la Convention Citoyenne pour le Climat, et ce que vous avez organisé pour Alstom, l'aéroport de Toulouse, BlackRock... j'en passe ! je le considère comme des trahisons envers notre pays. Aussi, le citoyen qui vous a souffleté, si con soit-il dans ses convictions royalistes, a eu bien raison de vous rougir la joue. Même s'il n'avait pas vos trahisons en tête en agissant, il fut bon de vous voir ainsi corrigé en public. C'était un "petit minimum" bien mérité, humiliant à souhait, réjouissant pour le Peuple que vous bafouez ! Je suis certain qu'on va la revoir souvent, cette bouffe, sur les écrans, lorsque vous ne serez plus à l’Élysée. Et c'est bien fait pour vous !

Gaulle rigole. Macron, lui, essaie de répondre, les deux joues rouges de colère, mais le sort jeté fait que pas un son ne sort de sa bouche.

Alain Poher - Quel bonheur, ce silence de l'agité !

Courte phrase qui, pour un sénateur, a la valeur d'un grand discourt.
Puis, le Général continue l'exposé de son programme.

GDG - Mais je me dois de continuer à exposer ce qui doit être fait de toute urgence pour changer, dans la mesure de ce qui est encore possible, le cours de l'Histoire de l'Humanité.

GP - Oh oui ! Continuez à nous éclairer s'il vous plait. Nous sommes tellement inquiets.

Valéry Giscard d'Estaing - Ne faites pas tant le courtisan, cher Pompidou. Nous sommes entre-nous, vous savez.

FM - Parce que vous, Monsieur d'Estaing, vous sauriez quelque chose ?

VGE - Monsieur Mitterrand, vous n'avez pas le monopole du savoir !

Sans réagir à cet échange d'une sombre luminosité intellectuelle, Gaulle enchaîne.

CdG - Secteur primaire d'abord - celui-ci étant à la base de toutes les autres activités, aspect fondamental complètement oublié par les néolibéraux : Par la loi, plus un seul centiare de terrain agricole ne doit être détruit. Et rien ne doit déroger à cette règle ! Absolument rien. Pas même un projet de TGV pour le bénéfice de Vinci, entreprise qui ne respecte aucune loi environnementale - comme ses homologues d'ailleurs - et qui ne s'encombre pas, parfois, avec les journalistes puisqu'elle peut même charger des mafias pour les faire taire définitivement.
Ensuite, par la loi aussi, arrêt total, tout de suite, du labour et de l'usage des pesticides sans exception aucune, car, si les sols traités et labourés émettent du CO2, les sols qui ne le sont pas en fixent. Ainsi, grâce à ces deux très simples mesures :
- Primo nous rétablissons les immenses puits de carbone que sont les champs et les prairies et,
- Secundo, en ne labourant plus et en n'utilisant plus de poisons, on économise du pétrole, lequel ne devient pas du CO2 dans l'atmosphère.
Toujours dans ce secteur, la Science nous dit que l'alliance avec la Nature est plus bénéfique que porteuse d'inconvénients. Dès lors, toujours par la loi, nous devons restaurer les cycles de l'eau, du carbone et de l'azote, grâce à des aménagements adéquats de l'espace, lesquels doivent tenir compte, en chaque lieux, de la géologie, de l'hydrographie, de la topographie, de la biodiversité présente et du climat. Ici même, à l'époque où Sarkozy était à l’Élysée, je vous ai déjà dit tout cela.

GP - Je m'en souviens mon Général. Mais c'était moins détaillé. Ce plan est réellement enthousiasmant.

Jacques Chirac - C'est vrai que c'est pas mal. Mais bon ! est-ce que cela va suffire pour que La Maison arrête de brûler ?

François Hollande - C'est la maison de qui qui brûle ?

JC - Tu sais pas François, tu devrais arrêter le scooter : le casque, ça doit trop te serrer la tête.

Gaulle sourit au retour flamboyant de Chirac

CdG - Alors entendez ce que je dis Messieurs !
Si, dans les campagnes, le rétablissement des cycles naturels consiste à refaire de l'assolement en usant du fumier et de l'apport du pâturage pour nourrir les sols, à restaurer les lits des cours d'eau, de façon intelligente bien entendu, et à reconstruire le bocage en y rétablissant les mares et les étangs, dans les villes aussi nous pouvons agir ! Toujours par la loi, il s'agira alors de "renaturer" toutes les friches urbaines de notre pays. Si une telle renaturation a pu être menée dans la ville de Détroit, aux USA, après la crise des subprimes, alors avouez que cela peut aussi se faire chez nous !
Dans ce plan, l'arbre est le pilier central ! Aussi, toujours et encore par la loi, nous devons planter, partout où c'est possible. Cela, je vous l'ai déjà dit ici même, plusieurs fois. Je le répète pour le gamin ! Ensuite, on doit entreprendre, dans toutes les régions, un rétablissement du bocage, de toute urgence. Et à ce propos !?? Ils sont où, Macron ? les 7000 kilomètres de haies bocagères que vous aviez promis au Pays, il y a un an ou deux ?

EM - ?

CdG - Et bien ces 7000 km de haie, je vous le dis, ils n'ont jamais été ! Et, d'ailleurs, il ne fut jamais question qu'ils soient un jour réalité, tout simplement parce que, comme le disent nos braves amis ukrainiens, pour tous les réels problèmes, vous "macronez" ! C'est à dire que systématiquement, lorsque vous évoquez un problème qui va rendre notre avenir difficile ou qui constitue une situation injuste, cela veut dire que vous voulez l'éluder une fois passé le temps médiatique. Ainsi, rien ne change, et vos amis ploutocrates, qui génèrent ce problème et qui en bénéficient, continuent à s'enrichir comme si de rien n'était. Maintenant, on vous connaît !

EM - ?

CdG - Sachez-le, Macron ! macroner cela équivaux à mentir ! C'est même pire que mentir, tant ce comportement va impacter notre avenir. Aussi, tant que vous serez là où vous n'auriez jamais dû être, l'état du Pays et du Monde ne pourra qu'empirer. Il nous faut d'urgence un autre président ; un président à la hauteur de la situation.
Oui ! vous êtes un menteur ! Oui ! tout ce que vous dites est mensonge !
Et par dessus tout, vous êtes le champion de l'inversion du sens des mots ! Avec vous, dans la même logique que celle décrite dans 1984, la haie c'est le désert et le désert c'est la forêt !
Oui, la réalité est que tout chez vous est mensonge : vous êtes même une incarnation du mensonge !
En fait, vous êtes un foutriquet ! Et le Pays n'a vraiment pas besoin d'un foutriquet à sa tête dans le moment que nous vivons.
Pauvre France.

JC - Foutriquet ! Je trouve que ça lui va bien, au roquet ! Foutriquet comme surnom ! Cela te plait, hein ? Foutriquet ?

Nicolas Sarkozy - C'est vrai qu'il le porte bien ce surnom !

EM - ? ? ?

(À suivre)

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