La crise s'amplifie

Notre Président vient de s'exprimer.
Il y a deux semaines, il avait dit que nous vivions la "crise du siècle". Aujourd'hui, il a parlé d'une "crise sans précédent". A moins qu'il ne croit que le Monde n'a que 100 ans, il faut reconnaître qu'il y a un net progrès de sa part là-dessus. Il commence à voir juste pour ce qui concerne le terme pouvant qualifier la crise. (Ne  parlons pas de son ampleur tout de suite).
Par contre, il n'y a aucun progrès sur le plan de la solution à adopter pour la surmonter. Ainsi, pas une seule fois ce soir, le mot "écologie" n'a été prononcé par Monsieur Sarkozy. Il y aurait même récession, pardon, régression, par rapport au 5 février dernier, où le mot avait été dit une fois.

En fait, notre Président, tous ses homologues du monde entier et tous leurs conseillers, n'ont toujours pas compris qu'il ne faut plus chercher des solutions anciennes, exposées par des économistes fous et irresponsables, pour nous sortir de l'ornière écologico-énergétique et de la ruine financière totale dans laquelle ils nous ont conduit.
L'économie actuelle doit pourtant être remise en question complètement, puisqu'elle nous a amenés au seuil de l'implosion en faisant preuve de son incapacité à pouvoir survivre à ses propres tares.
Or, de remise en question, il ne fut pas question !
Il nous a juste dit que l'avenir passait par le travail, la justice, l'effort.
Certes ! Mais pour quoi faire ? si c'est pour rester dans le paradigme actuel qui s'attache à faire décroître les salaires et le nombre de travailleurs qui sont les consommateurs, tout en souhaitant un nombre toujours croissant de consommateurs qui ne peuvent être que des travailleurs pourvus de salaires décents (*). Pour quoi faire ? si c'est pour demeurer dans un système qui ne sait vivre qu'en détruisant l'environnement et tous les tissus sociaux et qui de ce fait, à la fin, disparaîtra inévitablement.
Et que notre Ministre d'Etat, le Super héros de l'écologie ne dise mot, prouve bien que la remise en question n'est pas d'actualité. Bien sûr, le silence de Borloo n'a d'égal que son incompétence. Mais il démontre aussi que son rôle se bornait au décorum, celui du développement durable, qui se présente comme étant notre actuelle économie agonisante, repeinte en vert.

Alors Monsieur le Président, si vous ne voulez pas que cette crise que vous voyez s'amplifier, soit la crise finale de l'Humanité, il va vous falloir penser radicalement autrement.
Pour que son ampleur ne soit pas celle qui pourrait nous perdre tous, vous devriez très rapidement penser à l'écodouble. Tout simplement, pour que l'avenir soit.

(*) Cette phrase est dure à lire il est vrai. Mais si vous n'êtes ni économiste, ni énarque, ni avocat, ni financiers, ni Pascal Lamy (le patron de l'OMC), vous pouvez la comprendre. Si elle apparait un peu comme le serpent qui se mord la queue, c'est normal, puisqu'elle est à l'image de notre actuelle économie.

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