Résumé des épisodes précédents :
Au sein du Conseil des Présidents, convoqué par le Général de Gaulle dans des cauchemars qu'il provoque chez le Président en exercice, Macron a fait son entrée sur un trône volant. Cette arrivée a fortement déplu à Gaulle et il a fermement tancé le nouveau venu qui lui tenait tête, comme un gamin prétentieux le ferait, et il a sévèrement réprimandé Hollande. Le général essaie de continuer à exposer le programme politique qu'il faut mettre en œuvre pour sauver la France ; et le Monde par la même occasion.
Cependant, Macron est si insupportable que le général s'emporte et met brutalement un terme au Conseil.
Les années passent.
Le Général de Gaulle fulmine : la situation climatique mondiale ne cesse de se dégrader et rien n'est fait pour atténuer le chaos qui, de façon certaine, va affecter toute la Terre. C'est pourquoi, une nuit, de là où il se trouve, il décide qu'il doit de nouveau convoquer le Conseil des Présidents, car la France, pense-t-il, doit jouer un rôle de premier plan pour sauver le Monde. Alors, Macron, tout suant dans son lit, s'agite et parle dans son sommeil : il fait un cauchemar !
Emmanuel Macron_ - Vous m'emmerdez, vieux ! Vous ... vous ... ??!!? Non !!!!... Non !!! NOONN !!..... (Macron, se réveille en sursaut, échevelé, les yeux exorbités. En fait, pour bien se le représenter, il a un peu la même tête que celle de quelqu'un qui a abusé de la cocaïne) Mon dieu, c'était un cauchemar !
Brigitte se réveille elle aussi, toute secouée par les cris de son Président.
Brigitte Macron - Mais qu'y a-t-il Chéribébé ? Tu dors si bien d'habitude, d'un beau sommeil de juste !
EM - Et ben je ne sais pas ! Je ne veux jamais faire de rêves, ni de cauchemars ... j'ai pas le temps ! Mais là, j'ai cauchemardé quand même. De toute façon (il regarde sa Rolex, genre de montre prouvant qu'il a réussi dans sa vie et qu'il peut donc en remontrer à tout le monde) ça fait maintenant ... 1H17 que je dors et cela suffit ! Le Monde est en guerre ! Je dois faire en sorte de me montrer.
Il se dresse sur son séant, saute du lit, s'habille, sniffe un coup et part travailler au plaisirs des riches et au déplaisir des autres. C'est si rapide que Brigitte n'a que le temps de lui dire : "Bonne journée, Chéri".
La journée finie, son travail appliqué quotidien terminé, pour le plus grand bonheur des financiers, Macron se couche avec Brigitte, parle un peu avec elle, puis s'endort. Mais quelques minutes après, hélas pour lui, le cauchemar induit par le général de Gaulle recommence !
Charles de Gaulle - Votre gueule ? Elle a qu'elle ne me reviens pas !
Mais, bon ! Avec les gamins, il ne faut pas s'énerver, n'est-ce pas ? Il vaut donc mieux que je me calme et que je fasse encore, et encore, de la pédagogie.
Georges Pompidou - Oh, Monsieur le Président, ce serait effectivement une bonne idée. Je veux connaître la suite de votre programme ; et puis je suis terrorisé de vous voir ainsi en colère. Même si je le comprends. Personnellement, je ne me reconnais en rien en ce jeune banquier de Rothschild arrivé au pouvoir un peu par hasard. De mon temps, je pense que nous n'étions pas si mortifères dans cette banque. Que nous étions, cultivés, polis et respectueux des autres, "les petites gens", car nous étions conscients de leurs rôles indispensables dans la Société.
CdG - Le croyez-vous vraiment Pompidou ?
GP - Du moins je l'espère !?! Je le crois, même.
CdG - Et bien vous êtes bien le seul à le croire, mon pauvre Pompidou, car sachez qu'on ne doit rien attendre de positif pour la collectivité de la part de telles institutions. C'est d'ailleurs pour cela que je vous ai dit, dès le début de ce Conseil, qu'il fallait les nationaliser, sans payer, leurs caisses étant pleines de dettes et du vide des produits dérivés. Ces banques ne survivent que par les générosités des banques centrales, je le rappelle. Et sachez aussi, mon cher, que leur logique, de votre temps déjà, était d'agir pour mettre en place toutes les conditions qui allaient permettre l'avènement et l'épanouissement du néolibéralisme. Vous n'avez rien vu venir !?!! Aujourd'hui, le néolibéralisme, bien installé, lance son assaut final sur le Monde, pour le détruire définitivement, car pour cette idéologie - ou plutôt cette croyance selon laquelle l'argent est dieu, la disparition de toutes les cultures, de toutes les morales, de tous les biens communs, correspond à la victoire ultime. Et Macon, ici présent, est l'un des chef les plus zélés de cette dernière campagne de destructions et d'accaparement.
Emmanuel Macron - "Macron" ! vieil enquiquineur. Pas "Macon" !
CdG - Son plan ? à lui et ses semblable ? Il n'y en a qu'un : Faire en sorte que tout soit argent ! Ce que veulent Acon et ses complices, in fine, c'est que les biens publics deviennent biens privés et que les biens déjà privés restent privés.
EM - Gneeuuurrr ! Macron ! vieux débile. MA-CRON ! Pas "Macon" ! Ni "Acon" ! Seulement, et uniquement : "MACRON" !
GP - Je dois admettre que je n'ai rien vu venir ; trop poète que j'étais sans doute et, finalement, sot que je suis. Je ne voulais pas cela, croyez-moi.
CdG - Il est trop tard pour se lamenter Pompidou ! Vous devez reconnaître votre insuffisance et c'est tout. Pour ce qui est de "Con", lui, il est tellement illuminé qu'il...
EM - Macron ! MAAACROON ! MA- CRON !
Gaulle ne peut s'empêcher un petit sourire, content d'avoir réussi à énerver le "bouffon" de l’Élysée. Alors, il enfonce le clou :
CDG - Comme vous, merdeux je fais des économies ; en l’occurrence, des économies de lettres sur votre patronyme ! Jusqu'à ainsi finir sur le mot vous définissant le mieux : "Con" !
Macron en reste coit. Gaulle poursuit.
CDG - Vous, le merdeux, vous voulez faire des économies financières là où il ne faut surtout pas en faire. Ainsi, vous faites tout pour moins de solidarité alors qu'elle participe du maintient de l'unité nationale ; vous voulez moins de service publics, moins d'hôpitaux, moins d'empathie, moins de tout ce qui rend la vie heureuse. Vous, vous voulez, avec votre CNR pipeau effacer le Conseil National de la Résistance, texte capital émanant de la glorieuse "Résistance", elle même émanation du Peuple de France qui fit face à l'occupant nazi. Or figurez-vous que je veux, moi, moins d'énarques inspecteurs généraux des finances et, parce que cela me plait, avant que ceux-ci ne soient chassés à jamais de la haute fonction publique, je commence par bouffer leurs noms. Et traverser donc la rue, pour voir si les françaises et les français vous entendent et ont envie de vous.
EM - Mais j'ai été réélu ! J'ai été réélu, par les françaises et les français. J'ai toute la légitimité pour parler.
CDG - Réélu, oui, d'un certain point de vu, c'est vrai. Mais réélu par les voix de seulement 25 à 30 % des inscrits, ce qui ne constitue pas une réelle élection. Avec pareil résultat, vous auriez dû être à l'écoute et ne surtout pas être le partisan des seuls riches. En fait, vous n'avez réussi qu'une seule chose : écœurer la France qui maintenant ne crois plus en la politique. Et vous êtes sur la voie de faire émerger une dictature. Une dictature dans le pays de la Liberté. Le monde que vous façonnez, qui s'annonce violent et cruel, ressemble fort à celui de 1984.
François Mitt'and - Mais non ! En 1984, la France, grâce à moi, était à son apogée.
GP - Oh !!! Alors là, pour un homme de lettres ! Le Président parle du livre d'Orwell.
FM - C'est bien ce que je disais, mon cher. Pffff !
Macron, un peu assommé ouvre la bouche pour répliquer - l'introspection, il ne connait pas - mais Gaulle tape alors dans ses mains et le bouffon cocaïné ne peut plus parler : ses lèvres bougent mais il n'y a pas de son. Suprême ridicule !
Le Général semble ravi de sa plaisanterie. Et c'est si drôle que Chirac se mare. D'ailleurs, ce dernier semble même donner de petits signes d'une clairvoyance retrouvée ; il est comme quelqu'un qui se réveille lentement. En fait, sans vouloir se l'avouer, Gaulle s'ennuyait sans les boutades de Chirac. Alors, omnipotent qu'il est au Conseil des Présidents, sans dire mot, il lui redonne, discrètement, petit-à-petit, grâce à sa grande puissance mentale, la conscience de la réalité, juste pour remettre de l'ambiance - en quelques sorte, il provoque un miracle ; pas plus improbable que ceux habituels dans la bonne ville de Lourdes.
CDG - Sachez, "Manu", que ce que vous avez fait en ignorant totalement les propositions de très grand intérêt de la Convention citoyenne pour le climat, et ce qu vous avez organisé pour Alstom, l'aéroport de Toulouse, BlackRock... j'en passe ! je le considère comme des trahisons envers notre pays. Aussi, le citoyen qui vous a souffleté, si con soit-il dans ses convictions royalistes, a eu bien raison de vous rougir la joue. Même si ce citoyen n'avait pas en tête ces trahisons en agissant ainsi, il était bon de vous voir ainsi corrigé en public. C'était un "petit minimum" bien mérité, humiliant à souhait ! Je suis certain qu'on va la revoir souvent, cette bouffe, sur les écrans.
Gaulle rigole. Macron, lui, essaie de répondre, les deux joues rouges de colère, mais pas un son ne sort de sa bouche.
Alain Poher - Quel bonheur, ce silence !
Courte phrase qui, pour un sénateur, a la valeur d'un grand discourt.
Puis, le Général continue l'exposé de son programme.
GDG - Mais je me dois de continuer à exposer ce qui doit être fait de toute urgence.
GP - Mais oui ! Continuez à nous éclairer s'il vous plait. Nous sommes tellement inquiets.
Valéry Giscard d'Estaing - Ne faites pas tant le courtisant, cher Pompidou. Nous sommes entre-nous vous savez.
FM - Parce que vous, vous sauriez quelque chose ?
VGE - Monsieur Mitterrand, vous n'avez pas le monopole du savoir !
Sans réagir à cet échange d'une sombre luminosité intellectuelle, Gaulle enchaine.
CdG -Plus un centiare de terrain agricole ne doit être détruit et ce, quel que soit le projet envisagé ! On doit d'ailleurs "renaturer" toutes les friches urbaines de notre pays, et convaincre nos amis européens de faire de même. Cela s'est bien fait à Détroit, aux USA, après la crise des subprimes. Alors, cela peut aussi se faire chez nous ! Hein ? J'en profite pour rappeler que l'on doit entreprendre, dans toutes les campagnes, un rétablissement du bocage, de toute urgence. D'ailleurs, ils sont où, les 7000 kilomètres de haies bocagères que vous aviez promis au Pays, il y a deux-trois ans ?
EM - Mmmmmm. Mmmmmm.
CdG - Et bien ces 7000 km de haie, je vous le dis, ils n'ont jamais été ! Et, d'ailleurs, il ne fut jamais question qu'ils soient un jour réalité, tout simplement parce que, comme le disent nos braves amis ukrainiens, pour tous les réels problèmes, vous "macronez" ! Et macroner, sachez-le, cela équivaux à du mensonge ! C'est même pire que du mensonge et, tant que vous serez là où vous ne devriez pas être, l'état du Pays et du Monde ne pourra qu'empirer. Oui, vous êtes un menteur ! Tous ce que vous dites n'est que mensonge. Vous êtes le champion de l'inversion du sens des mots ! Avec vous "la guerre, c'est la paix, la paix c'est la guerre." Et dans la même logique : La haie c'est le désert et le désert, c'est la forêt ! Oui, vous êtes un menteur ! Un immense menteur ! Pauvre France ! Et plus bas que menteur, vous êtes un foutriquet ! Et le Pays n'a vraiment pas besoin d'un foutriquet à sa tête dans le moment que nous vivons.
Jacques Chirac - Foutriquet ! Je trouve que ça lui va bien, au roquet ! Foutriquet ! Cela te plait, hein ? Foutriquet ?
EM - Nnnnnnnnn ! Miimmmmm ! Meeemmmmm !
(À suivre)